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«Humainement, ce fut terrible» : salaire non versé, chien empoisonné, privé de sa femme… Un gardien français revient sur son calvaire en Turquie

Paul Bernardoni s’est engagé avec le club d’Yverdon en Suisse. Paul Bernardoni s’est engagé avec le club d’Yverdon, en Suisse. [Baptiste Fernandez/Icon Sport]

Six mois seulement après son arrivée à Konyaspor, le gardien de but français Paul Bernardoni (26 ans) a quitté la Turquie, où son expérience a rapidement viré au cauchemar.

Six petits mois et puis s’en va. Paul Bernardoni (26 ans) ne s’est pas éternisé en Turquie. Arrivé à Konyaspor l’été dernier, le gardien français, passé par Troyes, Bordeaux ou encore Saint-Etienne, a résilié son contrat cet hiver et quitté la Süper Lig turque, où il espérait relancer sa carrière après une saison compliquée à Angers, relégué en Ligue 2. Mais son expérience a viré au cauchemar pour diverses raisons.

A commencer par des salaires qui ne lui ont pas été versés. «Je n’ai pas été payé une seule fois normalement, avec le salaire mensuel prévu dans mon contrat. J’ai été payé deux fois. La première après l’intervention de la Fifa et la seconde au moment de résilier mon contrat. Quand je demandais pourquoi, on me répondait : ‘Ça va arriver très vite’. Mais il n’y avait rien», a confié au Parisien le gardien qui a disputé 17 matchs (22 buts encaissées) avec la formation turque.

Le joueur, qui a évolué à l’AS Lieusaint dans sa jeunesse, a également vécu une expérience traumatisante avec le décès de son chien Berni. Et selon lui, son fidèle compagnon aurait été empoisonné. «Humainement, ce fut terrible. Déjà, et tant pis si ça peut faire sourire, mais mon chien, qui m’accompagnait depuis mon début de carrière, a été empoisonné. C’était lors d’une promenade avec ma femme. Là-bas, il y a beaucoup de chiens errants et les gens n’aiment pas trop… La mort de mon chien a accentué mon envie de vite quitter ce pays», a ajouté l’ancien international Espoirs.

Paul Bernardoni a également été éloigné de sa femme, qui n’a pu retourner en Turquie en raison d’un problème de visa. «À un moment, elle est rentrée en France et on lui a dit qu’il ne lui restait plus que 3 jours sur son visa turc de 90 jours. Donc, elle ne pouvait plus revenir en Turquie. Cela a été la goutte d’eau. Pas de salaire, chien empoisonné et privé de ma femme… C’était trop. Je ne voulais pas de cette vie !», a-t-il lâché.

Le portier tricolore s’est depuis engagé jusqu’à la fin de la saison avec le club d’Yverdon en Suisse, où il espère connaître une vie bien plus paisible.

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