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Prison : le fléau des survols de drones inquiète les services de sécurité

En 2022, l’administration pénitentiaire avait constaté 68 survols de drones au-dessus de ses prisons, dont 29 avaient servi à livrer des objets illicites, mais depuis le début de l’année, ces survols et livraisons se sont très fortement multipliés.

C’est la bête noire des services de sécurité : le drone. 68 survols des prisons, dont 29 afin de livrer des objets illicites à des détenus, ont été recensés par les services pénitenciers en 2022. 

Des livraisons potentiellement dangereuses

Un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes : seulement 37 survols de prison par des drones avaient été enregistrés en 2021. Un chiffre qui pourrait augmenter.

«À Perpignan, c’est pratiquement toutes les nuits qu’on a des livraisons par drone», a indiqué à CNEWS, Pierre Grousset, du syndicat UFAP Justice. «Comme ils viennent livrer entre 3 et 4 heures du matin, il y a des livraisons qui passent inaperçues», a-t-il ajouté.

Parmi les objets les plus souvent envoyés par les moyens d’un drone : des produits stupéfiants, des clés Amazon, des écouteurs… Mais une crainte persiste : la transmission d’armes et d’explosifs.

Un parc pénitentiaire pas totalement couvert

En France, 42 prisons possèdent un dispositif anti-drones. Mais cela ne semble pas forcément suffisant.

«Les dispositifs qu’on connaît sont efficace et suffisants dans leur efficacité, mais très largement insuffisants sur leur déploiement. C’est l’ensemble du parc pénitentiaire qui devrait en être équipé», a expliqué Hervé Segaud, du syndicat national FO Justice. Selon lui, la somme de 3,2 millions d’euros allouée pour la sécurité, dont la lutte contre les drones serait «très largement insuffisante».

Pour rappel, le survol d’une zone interdite par un drone est un délit sanctionné de 6 mois d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.

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