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«On ne comprend pas pourquoi notre fils a été convoqué en tant que témoin par le rectorat» : l'indignation des parents de Kyllian, 16 ans, harcelé au lycée

Harcelé par quatre élèves de son lycée à Nice, Kyllian, 16 ans, vient d'être convoqué par le rectorat en qualité de témoin et non de victime. Ses parents ne comprennent pas et ont déposé plainte contre les harceleurs.

Descolarisé depuis trois mois, Kyllian, 16 ans, «ne dort plus la nuit», terrifié, selon son avocate, à l'idée de recroiser ses harceleurs. Ces derniers ont pourtant été exclus de son lycée en mars dernier mais, depuis, la mesure n'a pas été suivie d'effets. Pire : Kyllian et sa famille ont été convoqués par le rectorat de Nice (Alpes-Maritimes), en qualité de témoins et non de victimes.

Pour Michel, le père du jeune homme, l'incompréhension est totale. «Témoin de quoi ?, s'interroge-t-il au micro de CNEWS. On ne sait pas». Le 12 mars dernier, les quatre harceleurs de Kyllian ont pourtant été sanctionnés lors d'un conseil de discipline qui a mené à l'exclusion avec sursis de trois d'entre eux et même à l'exclusion définitive du quatrième.

Mais, depuis, les parents de l'adolescent ne voient aucun résultat et Kyllian, souhaitant éviter ses bourreaux, a déserté son établissement scolaire : le lycée des Palmiers. «Mon client aimerait poursuivre sa scolarité mais aujourd'hui c'est inenvisageable. Il a des crises d'angoisse, il ne s'en remet pas du tout», déplore l'avocate de la famille, Me Sophie Belmonte.

L'une des familles a fait appel

Le rectorat de Nice a justifié ces délais jugés très longs en expliquant que la famille de l'élève qui a été exclu définitivement a fait appel de cette décision. «C'est leur droit le plus strict, on ne peut pas refuser une telle demande, développe Hafid Adnani, responsable du pôle de lutte contre le harcèlement scolaire à l’académie de Nice. Une commission d'appel a eu lieu, avec tous les délais nécessaires pour sa mise en place».

Pour la prochaine année scolaire, il a été proposé à Kyllian de suivre ses cours à domicile ou de basculer sa formation en apprentissage. En attendant, ses parents ont décidé de porter plainte contre les quatres élèves harceleurs et ont également alerté le Premier ministre, Gabriel Attal.

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