En direct
A suivre

Elle poste des selfies avec ses harceleurs sur Instagram

Une jeune étudiante publie des selfies avec ses harceleurs sur son compte Instagram[Capture d'écran du compte dearcatcallers]

Une jeune étudiante a décidé de se prendre en photo pendant ce mois de septembre 2017 avec tous les hommes qui l'ont harcelée dans la rue. Elle a publié les selfies sur Instagram pour dénoncer leur comportement sexiste.

«Baby, Baby!», «Mmmh, tu veux m'embrasser ?», «Wooo, on peut avoir ton numéro?», «Tu veux monter dans ma voiture ?» : comme de nombreuses femmes, Noa Jansma, vivant à Amsterdam, est victime de harcèlement de rue.

Pour la jeune femme beaucoup de personnes ne savent toujours pas avec quelle fréquence et dans quel contexte le harcèlement arrive. «Beaucoup de mes amis ne me croient pas quand je dis que cela arrive si souvent» explique-t-elle au site Redpers.

Pour ces hommes, l'harcèlement est normal

L'ignorance de ses amis masculins l'a poussé à créer un compte Instagram dédié aux selfies avec ses harceleurs. Son compte baptisé «Dearcatcallers» («Chers harceleurs») a pour objectif d'éveiller les consciences à l'objectification de la femme au quotidien.

Au total, elle a publié 24 selfies et compte plus de 60.000 abonnés.

 

#dearcatcallers The classic

Une publication partagée par dearcatcallers (@dearcatcallers) le

 

#dearcatcallers "hmmmm you wanna kiss?"

Une publication partagée par dearcatcallers (@dearcatcallers) le

Bien que les visages et les âges des hommes soient différents, ils optent tous pour la même posture, détendus, le regard joyeux. Noa adopte un regard neutre au premier plan.

En un mois, un seul homme lui a demandé pourquoi elle voulait se prendre en photo avec lui. Pour la jeune fille, le problème est là : «Ils ne sont pas du tout méfiants parce qu'ils trouvent ce qu'ils font tout à fait normal».

 

#dearcatcallers "Babyyyyyyyy! THANKYOU" *blowkiss* (slide ➡️)

Une publication partagée par dearcatcallers (@dearcatcallers) le

Difficile de repérer un harceleur

Noa estime qu'il est difficile d'estimer les intentions d'un homme. «Il y a une ligne mince entre une remarque sexiste et un compliment» informe la jeune fille. Alors parfois, elle fait une photo et l'efface plus tard, «car ce n'était peut-être pas du sexisme».

À partir du 1er janvier 2018 à Amsterdam, le harcèlement de rue sera puni d'une amende de 190 euros. La loi sera difficile à appliquer mais pour Noa elle reste «symbolique».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités