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Une conférence tech annulée après avoir inventé de fausses intervenantes prestigieuses

Plusieurs profils ont été générés à l'aide d'intelligence artificielle. [Adobe Stock]

Une conférence majeure de l'industrie de la technologie a été annulée après qu'un spécialiste a constaté que les intervenantes n'existaient pas.

Une volonté de mixité qui tourne au bad buzz. Initialement prévue les 7 et 8 décembre, la conférence en ligne DevTernity, dédiée aux spécialistes de la technologie, a été annulée par ses organisateurs en raison d’une polémique sur fond de fausses intervenantes.

L’édition de la conférence 2023, qui s’adresse aux développeurs de logiciels, comptait plusieurs intervenantes… qui n’existaient tout simplement pas. C’est Gergely Orosz, rédacteur de newsletters spécialisées dans la tech, qui a révélé le pot aux roses.

«Imaginez une conférence tech qui attire certains des conférenciers les plus prestigieux, ainsi que trois conférencières. Imaginez ma surprise quand j’ai compris que deux de ces femmes n’existent pas…», a-t-il publié sur X, le 24 novembre dernier.

Une pratique récurrente chez l'organisateur

Dans une longue publication, Gergely Orosz a longuement démontré que les femmes qui devaient s’exprimer lors de la conférence n’existaient pas, à l’image d’Anna Bokyo, employée de Coinbase, une entreprise dédiée à la cryptomonnaie.

Le spécialiste a également dévoilé que certaines fausses intervenantes avaient déjà été programmées lors de salons précédents, avant d’annuler leur présence afin de masquer la supercherie.

Une pratique qui serait récurrente de la part de l’organisateur, Eduards Sivovs, et qui a provoqué de nombreuses annulations de venues chez d’autres intervenants, débouchant sur l'annulation pure et simple de l’événement.

«De nombreux conférenciers prestigieux dans la tech refusent de s’exprimer dans des événements où seuls des hommes sont invités à parler», a ajouté Gergely Orosz.

De son côté, Eduards Sivovs a expliqué que le site de la conférence avait été victime de bugs, dénonçant également un «lynchage public» avec la publication des tweets de Gergely Orosz.

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