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NBA : les 5 infos à retenir des confessions de Kevin Durant au magazine Rolling Stone

Kevin Durant s'est confié sur sa décision de rejoindre les Warriors dans le magazine Rolling Stone.[Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

La décision de Kevin Durant de rejoindre les Golden State Warriors a été commentée en long, en large et en travers par à peu près toute la planète basket. Dans le magazine Rolling Stone, c’est au tour du principal intéressé de livrer sa version des faits.

Dans ce magnifique article signé par le journaliste Paul Solotaroff (à lire ici pour les anglophones), Kevin Durant évoque son parcours personnel – son enfance pauvre dans la ville de Seat Pleasant, dans le Maryland, situé à l’est de Washington – et sa volonté d’en sortir grâce à ses talents de basketteur. Et comment cet environnement a affecté sa vie, notamment le fait qu’il se soit toujours plus soucié de faire plaisir aux autres plutôt qu’à lui-même.

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En faisant le choix de Golden State, Kevin Durant a décidé (de son point de vue) pour une fois dans sa vie de faire un choix personnel guider par sa volonté de jouer un style de jeu compatible avec ses aspirations en tant que joueur. Et manifestement, ce n’est pas au sein du Thunder qu’il pensait pouvoir trouver son bonheur, comme le démontre les cinq informations qui suivent.

Une confiance perdue dans le management

C’est une des principales informations distillées dans cet article. Kevin Durant ne se sentait plus en phase avec la direction imposée par le Thunder. Et ce depuis le transfert de James Harden aux Houston Rockets. Selon le journaliste, malgré les efforts du club lors des différentes drafts ou des transferts qui ont suivi, les dirigeants ne pouvaient pas «réussir à réparer ce qui s’était cassé après le départ d’Harden».

Kevin Durant se montre critique par rapport à la stratégie de Sam Presti, le général manager du club, consistant à entourer ses stars de jeunes joueurs (avec des contrats plus abordables et plus faciles à contrôler) au lieu de faire venir des vétérans expérimentés capables de faire la différence en playoffs. «Quand les autres équipes recrutaient le vétéran qu’il fallait, nous continuions à rajeunir», explique Durant.

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Et sa mère, Wanda Pratt, d’enfoncer le clou : «Pendant neuf ans, il a refusé de dire ne serait-ce qu’une seule chose négative sur le club – il aimait ces gens et cette ville. Mais cet été, il a dit ‘maman, je ne peux pas continuer comme cela. Ils ne sont pas avec moi sur ce coup, on n’est plus aussi proches qu’avant – j’ai l’impression que j’aspire à quelque chose de différent’». Le 23 juin dernier, jour de la draft NBA, le Thunder s’est séparé de Serge Ibaka, un joueur présent dans l’équipe depuis 2008 et ayant bataillé aux cotés de Durant en playoffs toutes ces années, pour faire l’acquisition de Victor Oladipo (et Ersan Ilyasova) et du rookie Domantas Sabonis, deux jeunes joueurs hyper-talentueux mais qui n’ont jamais participé aux phases finales.

A quel point cette décision des dirigeants a-t-elle pesé dans sa décision ? Certainement beaucoup. Mais on peut aussi se poser la question suivante : pourquoi Kevin Durant, le «franchise player» du Thunder, n’a jamais fait part de ses désaccords avec le management, dans ce cas ? Ils auraient probablement remué ciel et terre pour l’apaiser plutôt que de le laisser partir.

La cicatrice de la défaite en finale de conférence

Kevin Durant s’est exprimé sur ce qu’il a ressenti pendant et après la défaite de son équipe face aux Golden State Warriors dans le Game 6, joué à domicile, des finales de conférence Ouest. Celle qui empêchera son équipe, qui pourtant menait la série 3 victoires à 1, d’atteindre les NBA Finals. «C’est comme si la main de Dieu avait touché Klay Thompson. Il ne pouvait pas rater. Et après, Steph a pris feu», dit-il. Le journaliste précise que le joueur a longtemps ruminé cette défaite, et celle du Game 7, en se remémorant toutes ses erreurs. Qui furent nombreuses. Et surtout en imaginant la déception des fans. «Je nous voyais déjà avec les casquettes et les T-shirts, avec nos fans qui devenaient dingues et qui dansaient. Cette ville était tellement bien pour nous, continuait de nous encourager même quand nous perdions. Je le voulais plus pour eux que pour nous», souligne Durant.

La défaite historique des Warriors

Ce n’est pas vraiment une nouvelle car Kevin Durant s’est déjà exprimé sur ce point. Mais jamais aussi clairement. «J’avais l’impression que tout était fait pour que je parte. Surtout après qu’ils (les Warriors, ndlr) aient laissé filer la victoire en finale, parce que je n’allais certainement pas là-bas s'ils gagnaient. Mais après le Game 7, j’ai appelé mon agent et je lui ai dit : ‘Mince alors, mec, Golden State – et si jamais ?’».  

L’attrait de la camaraderie

Kevin Durant parle des liens forts qu’il a perçu entre les stars de Golden State, notamment lors de leur entrevue dans les Hamptons, et à quel point cela était séduisant à ses yeux. «Ils s’apprécient tous tellement, et ils étaient si détendus. J’ai pensé ‘Voila des mecs qui ne se prennent pas la tête avec lesquels j’aimerais bien jouer au basket’. Je ne leur ai même pas demandé ‘Comment allons-nous jouer ensemble ?’, mais plutôt ‘Où allez-vous manger, est-ce que vous passez du temps ensemble en dehors ?’».

Russell Westbrook ? Un simple collègue de travail

Dans son article, le journaliste de Rolling Stone précise que, au-delà de ce que les gens pouvaient imaginer à propos de la relation entre Kevin Durant et Russell Westbrook – certains affirmaient qu’ils étaient amis, d’autres qu’ils se détestaient – les deux joueurs n’étaient ni plus ni moins que des collègues de travail, selon Durant. «Nous avions nos propres cercles avec lesquels nous étions lors des déplacements. Russell avait ses gars, moi les miens. Il n’y avait rien de mal. C’était juste comme ça».

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L’article explique également que Kevin Durant était persuadé que la façon de jouer de Russell Westbrook représentait une barrière à sa volonté de pratiquer un jeu plus collectif. Une frustration illustrée par les propos d’une source haut placée au sein de la NBA. «Ce n’est un secret pour personne que le plaisir ne faisait plus partie de l’équation et que le jeu ne serait jamais fluide avec Russell. (…) Russell est un joueur qui croit que la dynamique ‘à ton tour, à mon tour’ fonctionne et que les défenseurs ne le savent pas. Quand Russ avait le ballon, le joueur qui défendait sur KD le laissait pour aller aider en défense sur Russ».

Au final, si Kevin Durant avoue que le coup de fil passé à Sam Presti, le manager général, et Clay Bennett, le propriétaire du Thunder, a été un moment éprouvant pendant lequel il a beaucoup pleuré, il n’a envoyé qu’un texto à Russell Westbrook. Les deux ne s’étant pratiquement pas parlé pendant le processus de recrutement. Quand le journaliste lui a demandé pourquoi il n’a pas pris le temps d’appeler son ancien coéquipier, Kevin Durant a haussé les épaules. Un geste qui en dit long.

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