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Oscars : l’Iranien Asghar Farhadi représenté par deux experts spatiaux américano-iraniens

Ces deux Américains d'origine iranienne n'ont rien à voir avec le milieu du cinéma... mais sont deux éminents spécialistes de l'espace.[FRAZER HARRISON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le réalisateur iranien Asghar Farhadi, dont le film «Le Client» a été sacré Meilleur film en langue étrangère aux Oscars 2017, avaitg décidé de se faire représenter par deux spécialistes americano-iraniens de l'espace.

Il avait décidé de boycotter la cérémonie, en réaction au décret anti-immigration de Donald Trump, qui veut interdire l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont l'Iran, pays d'Asghar Farhadi.

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Ces états, en majorité musulmans, et de nombreuses personnalités, ont dénoncé une politique anti-islam. «Il semble maintenant que la possibilité même de ma présence soit soumise à des si et des mais et ce n'est pas acceptable pour moi, même si l'on venait à faire exception pour mon voyage», a déclaré le réalisateur dans un communiqué le 29 janvier.

Oscarisé en 2012 et 2017

Asghar Farhadi, qui a reçu un Oscar pour «Une séparation» en 2012, n'a pas changé d'avis. Très symboliquement, il a envoyé deux éminents américano-iraniens pour le représenter. Il s'agit d'Anousheh Ansari, la première femme à avoir été touriste dans l'espace et Firouz Naderi, un ancien directeur des systèmes d'exploration solaire à la Nasa. Une manière de dire : on peut être Iranien, sans pour autant être un terroriste.

Les Oscars 2017, marqués par des choix très politiques cette année, ont récompensé son film «Le Client». C'est l'ingénieure et astronaute Anousheh Ansari qui est montée sur scène et a lu le message envoyé par Asghar Farhadi. «Mon absence ce soir est un manque de respect pour mon peuple et ceux des six autres pays qui ont été insultés par la loi inhumaine qui interdit l'entrée aux immigrants aux Etats-Unis». Devant une foule d'applaudissements, elle a poursuivi la lecture de la lettre de l'artiste : «les réalisateurs peuvent briser avec leurs caméras les stéréotypes sur les nationalités et les religions. Ils créent de l'empathie. Une empathie dont nous avons d'autant plus besoin aujourd'hui.»

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