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José Garcia : « l’irrévérence devient rare »

José Garcia au Festival de Cannes 2012[CC/Frantogian]

Avec Antoine de Caunes, il a formé un des duos les plus incontrôlables du PAF dans les années 1990. Il est devenu l’un des acteurs les plus « bankables » de sa génération avec le rôle de Serge Benamou dans la trilogie de La vérité si je mens ! Après avoir enchainé les rôles dramatiques dans les années 2000, José Garcia signait avec Le Mac en 2010 son grand retour à la comédie. Direct matin l’avait rencontré à cette occasion.

 

Archive – Article publié le lundi 15 février 2010

 

Votre rôle dans Le Mac sonne pour vous comme un retour à la comédie. Des retrouvailles heureuses ?

José Garcia : Mes rôles précédents étaient en effet beaucoup plus sérieux, ambitieux. J’ai été très heureux de pouvoir changer de registre, mais je ne vous cache pas que ma préférence va à la comédie. J’avais quand même une grosse pression, parce qu’on m’avait expliqué que le scénario avait été écrit en pensant à moi. Cela m’a beaucoup touché et beaucoup stressé en même temps !

 

Qu’est-ce qui vous attire dans ces rôles ?

J. G. : C’est tout d’abord faire plaisir aux autres, autant que je peux en prendre en interprétant ces personnages. La comédie n’est pas le genre de cinéma le plus facile à faire, au contraire. Faire rire tout en étant crédible est très compliqué ; cela demande une énergie énorme pour que celle-ci se transmette aux spectateurs. A ce moment- là, c’est comme une vague qui part de l’écran jusque dans la salle.

 

Tourner à Marseille a été une découverte pour vous ?

J. G. : Totalement. Je suis souvent venu sur la Côte d’Azur, mais je n’avais pas eu l’occasion de découvrir cette ville. J’avais très peur des séquences à tourner dans la rue, avec toute l’équipe technique, et que l’on finisse par déranger. Au contraire, tout le monde a été adorable et fidèle au légendaire accueil méridional. C’est très cliché, mais là-bas, personne ne fait la gueule !

 

Vidéo : Bande-annonce Le Mac

 

 

Votre personnage est particulièrement soigné, avec son costume clinquant et ses accessoires. C’est une fabrication personnelle ?

J.G. : C’était un vrai travail d’équipe de lui trouver une originalité qui reste très référencée, qui puisse rappeler autant le milieu marseillais que le côté malfrat à l’américaine. L’assurance du Mac provient également de tous les accessoires sans lesquels il ne sort pas de chez lui.

 

Vidéo : José Garcia dans Le Mac

 

 

Et les pectoraux qui vont avec...

J. G. : Je transporte toujours mes quatre kilos en trop, qui me servent beaucoup dans mes sorties arrosées entre amis. Dans le film, on voit donc juste ce que je suis en dessous ! Mais je suis devenu un sportif dans l’âme. Ce qui a été difficile, c’est la transition entre mon personnage de Chapelle (le frère jumeau employé de banque du Mac, ndlr), plutôt maigrelet, et le tournage des séquences du Mac, tout en muscle, quinze jours après.

 

Comment s’est déroulé le tournage ? Est-ce difficile de garder son sérieux quand on joue une telle comédie ?

J. G. : On voulait faire un film résolument moderne, avec des prises de vue, une lumière qui ne donnent pas au film un côté «comédie française de papa». Ce n’est pas tous les jours qu’on a pour ce genre une telle débauche de moyens. A cause de la crise, qui touche beaucoup le cinéma, on a étiré les journées au maximum pour rentabiliser les moyens mis en œuvre. Nous étions donc tous rapidement épuisés. On a quand même trouvé le temps d’improviser, de creuser les scènes. Et quand on joue avec quelqu’un comme Gilbert Melki, on finit toujours par se marrer à un moment ou’à un autre!

 

Qu’est-ce qui vous fait rire le plus ?

J.G. : L’humour Canal+, avec Omar et Fred ou des émissions comme Groland, m’a toujours plié en deux. Au cinéma, des humoristes comme Sacha Baron Cohen sont réjouissants, c’est super trash. C’est judicieux dans l’approche, et en même temps très réfléchi. De nos jours, le fun n’est plus possible. On doit toujours être garant d’une morale qui nous grignote. L’irrévérence devient rare, on est vite mis au pilori. A force de vouloir plaire à tous, on ne plaît plus à personne. Ce n’est pas pour rien que tout se passe maintenant sur le Net !

 

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