A ce jour, trois versions inconciliables existent pour expliquer la vie de Clémence.
Première version : quand son père lui annonce qu’il lui a trouvé un fiancé, Clémence lui déclare qu’elle désire se consacrer à Dieu. Intelligent et connaissant la détermination de sa fille, Adolphe de Hohenburg consent à ce qu’elle entre dans un monastère près de Trèves. Elle y mène pendant vingt-cinq ans une vie de bonté. Son fiancé, Kraft de Sponheim, l’accepte et se fait moine à Sponheim où il devient abbé.
Deuxième version : Clémence et Kraft se marient. Devenue veuve en 1174, Clémence entre au couvent à Trèves et y reste jusqu’à sa mort, le 21 mars 1176.
Troisième et dernière version : après avoir été mariée au duc de Sponheim, Clémence s’enferme dans l’abbaye de Trèves où elle restera très pieuse jusqu’à sa mort. C’est aussi dans l’ordre bénédictin la fête de saint Benoît.
Pensée spirituelle :
«L’on demande s’il faut aimer ? Cela ne doit pas se demander, on doit le sentir.» (Pascal)
Courte prière d’un moine de Trèves au temps de Clémence :
«Seigneur, fais que je te cherche, que je te connaisse et que je t’aime.» (Ekbert de Schönau)
Éphéméride du 21 mars :
En 1924, par la brève lettre apostolique Equidem verba, écrite à l’abbé-primat des bénédictins, Dom Fidèle de Stotzingen, le pape Pie XI (1857-1939) donne l’impulsion d’une organisation monastique pour toute la Russie. Il confiait aux bénédictins la mission «de stimuler, par la plume et la parole, le zèle pour l’unité et l’intérêt pour les problèmes de l’Orient chrétien». Pie XI initia ainsi le rapprochement avec l’église orthodoxe russe.
Quatre ans plus tard, il réorganisera l’Institut pontifical oriental de Rome. Pourtant, devant les déviances visibles de l’œcuménisme, le pape publia le 6 janvier 1928 l’encyclique Mortalium animos, dénonçant le «panchristianisme, le faux irénisme, l’indifférentisme et le relativisme».