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Le plan de relance pour la Culture en 5 chiffres clés

En l'absence de touristes étrangers, le Louvre a attiré 10 000 visiteurs par jour en juillet, quatre fois moins que sa fréquentation habituelle à cette période. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]
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Le gouvernement a présenté, jeudi 3 septembre, les détails de son plan de relance historique. Alors que le domaine de la Culture a été particulièrement frappé par la crise sanitaire, comment les deux milliards de soutien à ce secteur, annoncés par la ministre Roselyne Bachelot la semaine dernière, vont être alloués? Voici les cinq chiffres clés à retenir.

« La culture est une activité économique, il faut le dire haut et fort », avait expliqué Jean Castex sur France Inter, le 26 août dernier. Une activité qui en 2018 a représenté près de 2, 3 % du PIB et généré 670 000 emplois, soit 2, 5% de la population active. Pour soutenir le monde de la culture, « un secteur économique qui représente sept fois l’industrie automobile », soulignait Roselyne Bachelot le 31 août sur France Culture, le plan de relance vient compléter les mesures d'urgence - 856 millions d'aides spécifiques, 849 millions pour financer l'année blanche des intermittents, près de 3,3 milliards d'aides transversales à l'instar de l'activité partielle, de l'exonération de charges et des prêt garantis par l'état - déjà mises en place par le gouvernement. 

334 millions alloués aux musées et monuments

334 millions d’euros seront alloués pour soutenir la reprise d’activité des établissement patrimoniaux, à l'instar du musée du Louvre, du château de Versailles, des monuments nationaux, du musée d’Orsay, de l’Orangerie, ou du Centre Pompidou, qui participent au rayonnement international de l’Hexagone et dont la fréquentation s’est effondrée, bouleversant leur modèle économique. En l’absence de touristes internationaux, la fréquentation de ces établissements a notamment enregistré une baisse de - 40 à - 80 %.  

280 millions dédiés au patrimoine et au territoire 

Le patrimoine et les territoires seront également au cœur de ce plan de relance. Une enveloppe de 280 millions, dont un « plan cathédrales» doté de 80 millions, seront destinés à la restauration et la rénovation du patrimoine national avec « des effets très concrets en termes de développement économique, d’attractivité et de rayonnement internationale et de fréquentation des monuments et autres équipements patrimoniaux dans les territoires », précise le plan de relance.   

426 millions destinés à l’art vivant 

Lui aussi durement impacté par la crise, le secteur de l’art vivant privé et public, dont l’activité n'est pas à ce stade en mesure de reprendre dans des conditions normales, handicapé notamment par la distanciation sociale, bénéficiera d’un soutien de 426 millions d’euros. Quelques 220 millions seront alloués au secteur privé du spectacle vivant, dont 200 millions pour la filière musicale (spectacles et concerts, musique enregistrée…) et 10 millions pour le théâtre privé. Le spectacle vivant subventionné recevra, de son côté, 206 millions d’euros, dont 126 destinés aux établissements publics de création tels que l’Opéra de paris, la Comédie Française, les théâtres nationaux, la Philharmonie de Paris ou encore le Palais de Tokyo.  

53 millions pour la filière livre 

La filière livre se verra attribuer 53 millions dans le cadre du plan de relance dont l’objectif est, d’une part, de lutter contre les effets durables de la crise et d’autre part, d’accompagner les mutations nécessaires de la filière. « Au-delà de l’opération "Jeunes en librairies" et du financement des achats de livres auprès des librairies par les bibliothèques publiques, les librairies seront soutenues pour développer leurs outils numériques de vente à distance», précise le plan de relance. La dotation globale de décentralisation (DGD) en faveur des bibliothèques sera par ailleurs renforcée temporairement. Amorcé en juin 2020, le « plan livre » qui vise à soutenir tous les acteurs du livre, des librairies aux éditeurs, s’inscrit également dans le plan de relance. 

165 millions dédiés au cinéma et à l’audiovisuel

Le soutien à la création cinématographique s’élèvera à 165 millions, comme l’avait annoncé Jean Castex, lors de l’inauguration, le 28 aôut, du Festival d’Angoulême. Des mesures qui ont été détaillées jeudi. Alors que les salles de cinéma ont été directement impactées par la crise, 105 millions seront consacrés et l’accompagnement des exploitants, des festivals, des cinémathèques ainsi qu’au plan « export et attractivité » qui comprend «un ensemble de mesure ciblées tels que des soutiens majorés pour les œuvres écrites et tournées en France», précise le plan. Une enveloppe de 60 millions sera également attribuée au CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée ) dont les finances ont été malmenées pendant la crise et qui aura la charge de mettre en œuvre le plan de relance dédié au cinéma. Des mesures dont l’ambition est de provoquer « un effet d’entraînement sur toute la filière, des auteurs aux exploitants et diffuseurs », avait précisé le premier ministre lors de sa prise de parole à Angoulême. 

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