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Médine : le rappeur déprogrammé d'un festival en Belgique

Malgré ses excuses, le rappeur Medine s'est vu déprogrammer du festival «Les Solidarités». [Lou Benoist/AFP]

Au cœur d'une polémique en France, le rappeur Médine s'est vu déprogrammer du festival «Les Solidarités» en Belgique, qui a lieu ce vendredi 25 août.

Mauvaise nouvelle pour l'artiste. Le rappeur français Médine, au cœur d'une polémique en France après un tweet antisémite qu'il a ensuite regretté, a été déprogrammé d'un festival où il devait se produire vendredi à Namur, en Belgique, ont annoncé ce mercredi 23 août, les organisateurs.

«un souci d'apaisement»

Le festival Les Solidarités justifie sa décision par «un souci d'apaisement», selon un communiqué. «Malgré les excuses et les explications de l'artiste, une vague de réactions, tantôt haineuses, tantôt plus pondérées, a déferlé sur la Toile», et «dans ce contexte (...) nous avons pris la décision de renoncer à la venue de Médine», ajoutent les organisateurs.

Médine est un rappeur controversé en France, déjà accusé dans le passé de prises de position «homophobes» ou taxé d'«islamiste». Dans un message il y a deux semaines sur le réseau social X (anciennement Twitter), il avait qualifié l'essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déportés, de «resKHANpée».

L'ARTISTE S'ÉTAIT DÉFENDU

Une expression qu'il a ensuite regrettée, se défendant d'être antisémite. Il a renouvelé ses excuses dans deux interviews à la presse française ce mercredi, à la veille de sa participation à un débat politique aux journées d'été du parti EELV (écologistes) dans sa ville natale du Havre.

«L'antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps», affirme le chanteur de 40 ans mercredi dans le journal Le Parisien. A propos du tweet controversé, il ajoute: «C'est une erreur, je le reconnais».

Il assure qu'il n'avait «pas en tête l'histoire de sa famille» lorsqu'il a publié ce «tweet maladroit» en réponse à un message de Mme Khan le qualifiant de «déchet».

LA CLASSE POLITIQUE S'ÉTAIT EMPARÉE DE L'AFFAIRE

Plusieurs figures de la classe politique belge s'étaient emparés ce mardi de la polémique qui enfle en France, un député centriste voyant dans le fait de tolérer les propos de Médine une manière de «banaliser le mal».

Georges-Louis Bouchez, le président des libéraux francophones, l'un des partis de la coalition au pouvoir, avait implicitement demandé la déprogrammation de Médine à Namur.

«Peut-on demander un peu de décence en ne faisant pas venir cette personne?», avait écrit M. Bouchez sur le réseau X, accusant aussi le rappeur français d'être «ouvertement anti-police».

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