La prise d'otages dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, ce mardi matin, relance le débat de la sécurité dans les lieux de cultes, notamment dans les églises.
Une question difficile à appréhender pour les autorités, tant l'Hexagone compte de lieux rassemblant les chrétiens. Le territoire compte environ 40.000 églises ainsi que 4.000 temples protestants.
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François Hollande a annoncé qu'il recevra ce mardi soir à l'Élysée l'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, avant de réunir mercredi matin la Conférence des représentants des cultes en France. Cette dernière rassemble six instances responsables des églises chrétiennes (catholique, orthodoxe, protestante), de l'islam, du judaïsme et du bouddhisme.
Dès décembre dernier, Bernard Cazeneuve avait appelé à renforcer la sécurité dans les églises durant les messes de Noël. Le ministre de l'Intérieur réclamait la plus grande vigilance, quelques semaines après les attentats qui avaient frappés la capitale, le 13 novembre dernier. Un type de cible choisi par les deux assaillants de la prise d'otages de Saint-Etienne-du-Rouvray qui se réclamaient de Daesh.
Le ministre avait prévenu que de telles actions visant les églises auraient «une force symbolique». S'il demeure difficile de surveiller de tels lieux, par définition ouverts à tous, il avait été demandé de «limiter le nombre des accès», «de signaler aux autorités les bagaes et les colis suspects, mais aussi tout comportement inhabituel».
En avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, un Algérien de 24 ans, avait déjà été interpellé par les forces de l'ordre. Il était alors soupçonné de préparer une série d'actions dans diverses églises en région parisienne et aurait même déjà voulu s'attaquer à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.