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L'accident de l'apnéiste Guillaume Néry "aurait pu être fatal"

Le champion français d'apnée Guillaume Néry lors d'un entraînement en Méditerranée, le 18 juillet 2015 près de Nice [Boris HORVAT / AFP/Archives] Le champion français d'apnée Guillaume Néry lors d'un entraînement en Méditerranée, le 18 juillet 2015 près de Nice [Boris HORVAT / AFP/Archives]

L'accident de l'apnéiste Guillaume Néry, descendu à cause d'une erreur de câble à 139 m au lieu de 129 m, "aurait pu être fatal" s'il n'avait été sauvé par sa propre expérience, a-t-il dit vendredi à l'AFP.

 

"Si je n'avais pas ce niveau d'entraînement, grâce à mes 20 ans d'expérience, ce qui aurait pu être fatal s'est transformé en accident", a dit Néry, joint par téléphone à Limassol (Chypre) où il se remet de son accident de la veille.

Il a été victime d'une syncope en remontant, à dix mètres de la surface, et souffre d'un œdème pulmonaire. Il a été ramené inconscient à l'air libre par la sécurité des Championnats du monde d'apnée, qui se déroulent à Chypre.

A cause d'une succession d'erreurs, notamment le décollage d'un scotch indiquant la profondeur sur le câble de descente, il est allé dix mètres plus profond que ce qu'il avait indiqué (les apnéistes fixent leur distance avant de plonger), jeudi lors d'une séance de préparation à l'épreuve d'apnée en poids constant avec palmes.

Il tentait alors de battre le record du monde (129 m au lieu de 128 m). Sa plongée à -139 m n'a pas été validée puisqu'il s'est évanoui.

"Je n'ai aucun souvenir d'une bonne partie de la remontée, a expliqué Guillaume Néry, 33 ans, j'ai récupéré la plaquette (des -139m), commencé à palmer, et le souvenir suivant... je suis sur le bateau. Difficile de témoigner."

Vingt-quatre heures après "la peur de (sa) vie", il n'a "aucune séquelle". "Dans trois jours je n'ai plus rien", a-t-il assuré.

S'il adresse "un grand merci à la sécurité de l'épreuve, qui a été optimum et a parfaitement réagi", il en veut aux organisateurs. "On n'a pas le droit de faire des erreurs pareilles", a commenté Néry. Mais "je ne porte pas plainte, les suites juridiques je m'en fous, ce qui m'intéresse est que cela serve, que cela ne se reproduise jamais".

Il continuera à plonger car "l'apnée va au-delà du sport, c'est un mode de vie". Mais après cette énorme frayeur il ne fera plus de compétition. "J'en ai assez, je ne veux plus de record", a-t-il conclu.

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