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Des milliers de magasins en sursis ?

Une boutique SFR (Illustration).[AFP/Archives]

Des milliers de m2 de surfaces commerciales sont en sursis. Selon une étude du cabinet de conseil en stratégie Booz & Co, la révolution numérique qui pousse les consommateurs vers les sites marchands plutôt que les magasins physiques menace 1,7 millions de m2 de boutiques.

 

La progression du commerce en ligne va se faire au détriment des boutiques physiques. Pour la première fois, une étude mesure l'impact réel de cette évolution à l'horizon 2020. Le cabinet de conseil en stratégie Booz & Co s'est penché sur quatre secteurs en particulier : l'hygiène-beauté, l'habillement, l'électronique et l'électroménager, les télécommunications. Quatre familles de produits qui devraient subir une hausse de 50% des ventes en lignes d'ici à 2020.

Parmi les plus touchées, les boutiques d'électronique grand public où la part des ventes en ligne "encouragées par la standardisation des produits et un prix en ligne souvent très inférieur au prix en point de vente" devrait atteindre 32% en 2020. Les difficultés notoires de la Fnac ou de Darty en sont de bons exemples. Les consommateurs privilégient de plus en plus les sites marchands.

Car ils y trouvent des prix souvent très inférieurs "proposés par des pure players affranchis du coût d'un réseau physique" avec "un choix plus important" et "la quasi-nécessité du recours à la livraison". Booz & Co prévoit que d'ici 2020, l'électronique grand public comptera ainsi 1,6 million de mètres carrés en moins.

Mais celles qui ont le plus à crainde de l'évolution des ventes en lignes sont les boutiques de téléphones portables. "D’ici 2020, près d’une vente sur deux s’effectuera en ligne, alors qu’aujourd’hui les points de vente implantés dans les centres villes captent 75% des achats" assure l'étude qui juge que l'émergence de marques low-cost comme Sosh, Free, Red ou B&You devraient accentuer cette tendance. 

Les boutiques de textile et d'hygiène-beauté auront, elles, moins de soucis à se faire dans les prochaines années, même si elles ne seront pas épargnées. L'étude pointe que pour ces secteurs l’absence de "différence de prix significative entre les différents canaux, le besoin de tester le produit avant l’achat et la faible valeur du produit par rapport au coût de livraison." 

 

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