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Immobilier : des prix encore en baisse ?

Les transactions ont rebondi dans l'ancien comme dans le neuf l'année dernière, à Paris comme dans l'ensemble du pays.[©M. Fourmy / Sipa]

La chute des prix et des taux de crédit au plus bas ont fait l’embellie de 2015, poursuivie ces derniers mois. De très bons signaux pour les acheteurs.  

Tous les espoirs sont permis pour 2016, le marché immobilier ayant repris des couleurs pendant l’année 2015. Les prix ont en effet chuté 
et les ventes ont rebondi grâce à des taux de crédit attractifs. Soit «des signes de reprise très encourageants à court terme», selon le cabinet Xerfi. Soutenu par une baisse globale des prix de 1,6 %, le marché de l’ancien a retrouvé son dynamisme en 2015, avec 790 000 ventes conclues (+14,2 % par rapport à 2014).
 
De son côté, celui du neuf a rebondi avec plus de 100 000 transactions recensées (+17,1 %). Au regard de ce bilan, les professionnels de l’immobilier peuvent aborder l’année avec sérénité, affirme Xerfi. Le nombre de ventes devrait se maintenir «autour de la barre symbolique des 800 000 par an». Même son de cloche pour les logements neufs, avec une croissance des ventes en 2016 (+3 %) et en 2017 (+2 %). 
 

Les taux d’emprunt stabilisés

Principal facteur de relance : les taux de crédit immobilier, qui ont atteint un plus bas historique pendant l’été, avant de se stabiliser en moyenne à 2,2 % fin janvier 2016, selon l’Observatoire Crédit Logement. Soit une hausse de 25 % du pouvoir d’achat immobilier par rapport à 2008. Or, selon le site MeilleursAgents, les taux d’emprunt devraient rester au bas du plancher en 2016, et ce malgré la remontée des taux américains, la baisse de la croissance chinoise et la fébrilité des marchés financiers.
 
Une certitude : tant que l’inflation sera quasi nulle, les taux pour des achats immobiliers ne pourront guère remonter. Le contexte semble opportun pour les ménages qui souhaiteraient concrétiser leurs projets d’investissement dans la pierre. Les récentes politiques publiques ne sont pas étrangères à cette embellie du marché, selon les spécialistes du secteur.
 
Le dispositif fiscal Pinel, consistant en une réduction d’impôts pour l’achat d’un bien neuf, a été «plébiscité par plus de 50 000 investisseurs en 2015», explique le groupe Xerfi. Et grâce à la réforme du prêt à taux zéro (PTZ), en vigueur depuis le 1er jan­vier dernier, les primo-accédants ont reçu un coup de pouce non négligeable.
Une évolution des prix incertaine
Reste que la chute des prix de 2015 ne sera pas forcément reconduite dans les prochains mois. Les experts sont loin d’être unanimes, puisque la fourchette haute prévoit une augmentation de 1,7 % des prix de l’ancien. Mais Century  21 se veut prudent en tablant sur une évolution comprise entre -1 % et 1 %. Le Crédit Foncier, lui, anticipe une baisse de 0,9 % dans l’Hexagone.
 
Le mètre carré perdrait 1 % en régions et 0,8 % en Ile-de-France. Associée à la baisse des taux, cette déflation viendrait redorer le pouvoir d’achat immobilier. Ce n’est pas l’avis de la Fnaim, pour qui «une progression des volumes (de ventes) précède toujours une hausse des prix», qui serait en 2016 de 0 à 1 %. Baisse ou pas, pour la première fois depuis quatre ans, la tendance est au retour des investisseurs, qui représentent 16,7 % du marché de l’ancien, soit un bond de 5,7 % par rapport à 2015, selon Century 21.

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