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L'Insee abaisse une nouvelle fois sa prévision de croissance pour 2016

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions. [THOMAS SAMSON / AFP]

L'Insee a abaissé jeudi de 1,3% à 1,2% sa prévision de croissance en France en 2016, en raison notamment des mauvais résultats agricoles, mais prévoit un léger rebond de l'activité au quatrième trimestre, ainsi que sur les premiers mois de l'année 2017.

Selon la note de conjoncture trimestrielle de l'institut de statistique, le produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter de 0,4% entre octobre et décembre, soit une accélération notable après les 0,2% enregistrés cet été.

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La croissance devrait ensuite se maintenir sur un rythme modéré, avec 0,3% au premier trimestre puis 0,4% au deuxième trimestre, grâce notamment à la bonne tenue de l'investissement, de la consommation et des exportations.

La prévision de l'Insee, qui avait déjà abaissé en juin sa prévision de croissance 2016 de 1,6% à 1,3%, en raison du trou d'air traversé par l'économie française au deuxième trimestre (-0,1%), est désormais conforme avec celle de l'OCDE, qui parie sur 1,2% cette année.

L'Insee plus pessimiste que la Commission européenne

L'Insee est en revanche plus pessimiste que la Commission européenne et la Banque de France, qui anticipent une hausse du PIB de 1,3% en 2016, et a fortiori que le gouvernement, qui espère encore atteindre 1,4% de croissance cette année.

«L'intégration des mauvais résultats en matière de production agricole» est à l'origine de cette nouvelle révision à la baisse, explique Dorian Roucher, responsable de la synthèse conjoncturelle à l'Insee.

Les mauvaises conditions météorologiques en 2016, avec notamment les inondations du printemps, ont en effet fortement pénalisé les récoltes céréalières et viticoles. Et, par ricochet, les exportations françaises, à la peine ces derniers mois.

«Au total, les mauvaises récoltes vont coûter 0,2 point à la croissance française. Ce n'est pas négligeable», insiste M. Roucher, qui estime que les à-coups trimestriels observés en 2016 ne remettent pas en cause la dynamique globale de reprise.

La consommation se maintient

Outre un retour à la normale de la production agricole, l'économie française devrait bénéficier de plusieurs facteurs favorables, qui pourraient lui permettre de retrouver quelques légères couleurs au cours des prochains mois.

La consommation, tout d'abord, devrait se maintenir à un niveau élevé (+0,3% au premier et au deuxième trimestres 2017, après +0,5% au quatrième trimestre 2016), malgré un ralentissement du pouvoir d'achat lié au léger regain d'inflation.

L'investissement des entreprises, autre moteur important pour la croissance, devrait également retrouver du tonus (+0,8% au premier trimestre 2017 et +0,5% au deuxième), après s'être replié ces derniers mois.

Quant aux exportations, elles devraient repartir de l'avant, portées par le dynamisme économique de l'Allemagne et de l'Espagne, mais aussi par la livraison de plusieurs grands contrats navals et aéronautiques.

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