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Le Japon lâche l’atome

Des travailleurs sur le site de Fukushima. [YOSHIKAZU TSUNO / AFP]

Traumatisé par la catastrophe de Fukushima, survenue en mars 2011, le Japon se retrouve contraint de remettre en question l’usage de l’énergie nucléaire.

Quatre des six réacteurs de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi (n° 1) seront supprimés officiellement à partir du 20 avril, a annoncé hier son exploitant, Tepco. Selon le gouvernement japonais, il faudra près de quatre décennies pour les démanteler, les techniques pour y parvenir étant à déterminer. Les deux réacteurs restants devraient eux aussi être définitivement supprimés prochainement.

Le nucléaire historiquement bas

Ces annonces sont intervenues au moment où la fédération nippone du secteur de l’électricité faisait savoir que le taux d’utilisation des centrales nucléaires du Japon est tombé à son plus bas niveau historique entre avril 2011 et mars 2012. Durant cette période, 23,7 % seulement de la capacité des installations nucléaires japonaises a été employée, contre 67,3 % un an auparavant. La part de l’électricité nucléaire est ainsi tombée à 10,74 %, soit 100,7 milliards de kilowattheures.

La quasi-totalité des 54 réacteurs du pays sont actuellement à l’arrêt, pour maintenance ou tests de sécurité. Et le seul encore actif, qui dessert l’île d’Hokkaido, doit entrer en phase de maintenance début mai, faisant tomber pendant quelques semaines le taux d’usage des installations à 0 %. Le gouvernement a ainsi appelé à faire des économies d’électricité et remis en marche des centrales thermiques. En attendant de remettre en route les réacteurs arrêtés, ce qui suscite une vive hostilité des élus locaux et des populations. 

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