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L'Australie va signer Kyoto 2

Greg Cambet (g), le ministre australien de l'Efficacité énergétique et du changement climatique, à Sydney le 6 juin 2012 [William West / AFP/Archives] Greg Cambet (g), le ministre australien de l'Efficacité énergétique et du changement climatique, à Sydney le 6 juin 2012 [William West / AFP/Archives]

L'Australie, grand émetteur de gaz à effet de serre, a annoncé vendredi qu'elle était prête à s'engager pour une deuxième période du Protocole de Kyoto sur la protection de l'environnement.

"Aujourd'hui, je peux annoncer que l'Australie est prête à rejoindre une seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto", a déclaré le ministre australien du Climat Greg Combet, dans un discours.

L'Australie compte parmi les plus grands pollueurs du monde par habitant, avec une lourde dépendance vis-à-vis des mines et des exportations de charbon. La plus grande part de son électricité provient de centrales fonctionnant au charbon.

L'annonce de M. Combet est intervenue avant l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le changement climatique qui se tiendra à Doha du 26 novembre au 7 décembre avec la participation de 190 pays.

La conférence devrait déboucher sur un renouvellement de la première période d'engagement du Protocole de Kyoto qui expire le 31 décembre, dans la perspective de l'adoption d'un nouveau traité global sur le changement climatique en 2020.

Selon le ministre australien, le fait d'accepter une seconde période d'engagement du Protocole devrait permettre aux milieux d'affaires australiens d'avoir accès aux financements internationaux du Mécanisme pour un développement propre (MDP), une disposition du protocole de Kyoto qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au coût le plus faible pour l'économie.

Le protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul outil juridique imposant des objectifs de réduction des GES, à l'origine du réchauffement climatique, à près d'une quarantaine de pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié.

L'Australie s'est longtemps tenue à l'écart du protocole, jusqu'à l'arrivée des travaillistes aux affaires en 2007. L'adhésion au protocole de Kyoto avait été l'un des tout premiers actes posés par le Premier ministre de l'époque, Kevin Rudd.

Le procotole de Kyoto "est insuffisant en soi", ne couvrant que 15% des GES, a toutefois rappelé M. Combet, appelant à étendre les dispositions prévues par Kyoto 1 à toutes les "grandes sources d'émissions".

Et d'ajouter: "A partir de 2020, nous espérons que tous les pays - y compris les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, le Japon, l'Inde, l'Indonésie et la corée du Sud - auront rejoint un nouvel accord pour réduire les émissions".

Dans la foulée, la Nouvelle-Zélande a pour sa part annoncé qu'elle ne signerait pas Kyoto 2.

Le ministre chargé de l'Environnement, Tim Groser, a précisé que le pays avait choisi de gérer ses émissions de GES dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, non contraignante.

En décembre 2011, le Canada est devenu le premier Etat à se retirer du Protocole de Kyoto, affirmant qu'il cherchait ainsi à éviter d'avoir à payer des pénalités de plusieurs milliards de dollars.

La Russie a récemment évoqué son possible retrait.

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