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EELV voit une "dégradation" de la sûreté nucléaire

La centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, en avril 2013 [Sebastien Bozon / AFP/Archives] La centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, en avril 2013 [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

"La sûreté du parc nucléaire français se dégrade d'année en année", ont estimé vendredi dans un communiqué les élus d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) membres des commissions locales d'information (CLI) sur les installations nucléaires.

"2012 a été une année record pour le nombre d'incidents déclarés", écrivent dans ce communiqué les élus membres des CLI qui réunissent régulièrement industriels, élus locaux, associations et autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Mardi le président de l'ASN Pierre-Franck Chevet avait lui indiqué que le rapport annuel du gendarme du nucléaire ne faisait pas état d'une "évolution notable, ni dans un sens ni dans l'autre".

Mais les élus EELV estiment pour leur part que "l'année 2013 commence encore beaucoup plus mal: le nombre d'arrêts de sécurité des réacteurs a explosé et l'ASN a déjà délivré sept mises en demeure aux exploitants nucléaires en trois mois, autant que pendant l'ensemble de 2012 !".

Une mise en demeure "est pourtant une procédure grave dont le non-respect peut entraîner des sanctions pénales et de fortes amendes", ajoutent-ils.

"Les centrales nucléaires françaises n'ont jamais obtenu un taux de disponibilité aussi bas qu'en 2012", affirment les écologistes.

"Malgré (cela) l'ASN indique dans son dernier rapport (...) que +l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est resté globalement assez satisfaisant en France+", relèvent-ils.

"Ce langage marque néanmoins un retrait puisque jusqu'alors l'ASN a toujours considéré la sûreté comme +satisfaisante+. Le rajout de +globalement assez+ masque des disparités et même +un nombre trop important d'anomalies+ sur la maintenance des centrales", estiment les élus.

Pour EELV, qui demande à l'ASN de sévir, "l'augmentation du nombre d'incidents n'est plus acceptable".

Les élus dénoncent en outre ce qu'ils considèrent comme un "lobbying irresponsable" d'EDF et d'AREVA pour "prolonger l'activité des centrales jusqu'à 60 ans" eu lieu de 40.

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