L’institut Montaigne a rendu public, lundi, une analyse sur la sortie du nucléaire telle qu’elle est envisagée dans les programmes de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon.
Ce sont les deux seuls candidats à la présidentielle à proposer, à terme, une sortie intégrale. Le candidat de La France insoumise l’envisage totale en 2050, et celui de la gauche, rallié par le candidat écologiste Yannick Jadot, fixe un objectif de 50 % d’énergies renouvelable en 2025, pour une sortie progressive.
L’institut estime qu’au total, la transition énergétique telle qu’elle est envisagée par les deux candidats coûterait 217 milliards d’euros.
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Des conséquences inattendues
Une addition salée aux origines multiples. D’abord les coûts directs, liés aux investissements dans les énergies de substitution. Remplacer les centrales nucléaires par des unités de production d’énergie renouvelable est estimé à huit milliards d’euros par an. Cette mesure aurait aussi un impact social et industriel dans le secteur du nucléaire, notamment sur les emplois.
D’autre part, les indemnisations versées par l’Etat à EDF - l’exploitant des centrales - lorsque celles-ci ferment, s’élèveraient à plus de vingt-cinq milliards d’euros.
Autre conséquence, qui peut paraître contradictoire : l’environnement serait impacté par une augmentation temporaire des émissions de gaz à effet de serre.
Les hypothèses de l’institut Montaigne s’appuient sur plusieurs données incertaines et sur des propositions qui ne sont pas totalement détaillées.