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Garçonnet mort étouffé par une saucisse : Herta face aux juges

Florence et Vincent Lerbey, les parents du petit Lilian, mort à 2 ans en 2014, ont attaqué le fabricant de saucisses Herta en justice pour «homicide involontaire». [LIONEL BONAVENTURE / AFP]

La société Herta, spécialiste de la charcuterie, comparaît ce lundi 20 juin devant le tribunal correctionnel de Dax (Landes), poursuivie pour homicide involontaire après la mort d'un garçonnet de 2 ans en 2014, étouffé par un bout de saucisse.

Les Knackis sont-elles dangereuses pour les enfants ? C’est la question à laquelle le tribunal correctionnel de Dax devra répondre ce lundi, dans une nouvelle audience contre l’entreprise Herta, poursuivie pour homicide involontaire par les parents du petit Lilian après la mort du jeune garçon de 2 ans, étouffé par un bout de saucisse en 2014.

Florence et Vincent Lerbey ont attaqué la société en justice pour «homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence» posée par le Code de la Consommation. Ils reprochent à Herta de ne pas suffisamment indiquer sur les emballages les risques que présentent ces saucisses, pourtant appréciées des enfants.

Le 11 août 2014, alors que la famille Lerbey séjournait dans un camping de la côte landaise pour les vacances, le petit garçon a commencé à s’étouffer avec une fine rondelle de saucisse Herta préparée par sa mère pour le déjeuner. Malgré l’intervention d’une amie infirmière, qui a essayé de faire tousser le petit pour lui faire cracher le morceau de Knacki, et pratiqué la manœuvre de Heimlich, l’enfant est victime d’un arrêt cardiaque avant l’arrivée des secours.

Une expertise peu concluante

Les parents de Lilian ont donc porté plainte contre Herta, demandant l'euro symbolique, pour éviter que le drame ne se reproduise, rappelant que d’autres enfants sont passés à côté de la mort à cause d’un morceau de saucisse.

«L'objectif est de comprendre. On ne sait pas si ce produit est dangereux ou non», a expliqué Me Philippe Courtois, avocat de la famille, qui a mis en parallèle recommandations de «couper (...) en tout petits morceaux» apposées par la marque au dos des paquets aux «publicités d'Herta,(...) où vous voyez systématiquement des enfants avec des saucisses découpées en quatre ou en deux.»

Une première audience dans cette affaire avait eu lieu en janvier 2021, et le parquet avait requis la relaxe pour Herta, estimant qu'il ne fallait pas «confondre le juridique et l'émotionnel». Cependant, le tribunal correctionnel de Dax avait exigé une expertise scientifique pour mesurer le caractère spongieux et collant des Knackis ou leur gonflement au contact de la salive des enfants.

Selon cette nouvelle expertise, consultée par l’AFP, rien ne permet de conclure au potentiel dangereux des saucisses Knackis, mais rien ne permet non plus de l’infirmer.

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