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Fresnes : la «sage-femme de Daesh» Douha Mounib condamnée à trois ans et demi de prison pour une tentative d'évasion

Fresnes La cour d’assises spéciale de Paris a condamné en mars dernier Douha Mounib à 12 ans de réclusion [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Ce mardi 13 juin, Douha Mounib, la «sage-femme de Daesh», a été condamnée à trois ans et demi d'emprisonnement, après avoir tenté de s'évader de la prison de Fresnes en 2021.

Un trou creusé dans le mur de la cellule, au couteau à beurre. Une détenue dans une affaire de terrorisme a été condamnée, ce mardi à Paris, à trois ans et demi d'emprisonnement, pour une rocambolesque tentative d'évasion de la prison de Fresnes en 2021.

Un projet «minutieusement préparé», avec «détermination, pendant plusieurs mois», a affirmé le tribunal correctionnel de Paris, en rendant sa décision.

En 2021, Douha Mounib, «revenante» de Syrie, aujourd'hui âgée de 32 ans, était incarcérée à la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) depuis quatre ans, attendant d'être jugée pour avoir rejoint deux fois les rangs du groupe État islamique en Syrie et en Irak, entre 2013 et 2017. Elle a été condamnée pour ces faits par la cour d'assises spéciale de Paris, en mars 2023, à douze ans de réclusion criminelle. Devant le tribunal qui la jugeait, ce mardi pour la tentative d'évasion, Douha Mounib a expliqué qu'elle n'avait, au moment des faits, «plus d'espoir».

Elle bouillonnait d'impuissance

«Quatre ans» qu'elle «tournait en bourrique», à se voir poser «les mêmes questions» sur son mari, combattant jihadiste, a-t-elle expliqué. Quatre ans qu'elle bouillonnait d'«impuissance», voyant bien au parloir, que ça ne se passait «pas bien» dans la famille d'accueil de sa fille de 5 ans, née à Raqqa (Syrie).

Le tribunal a retracé ses différents «projets» d'évasion, notant sa «détermination : les «17 jours» qu'elle a passé à essayer de creuser le plafond de sa cellule, avant d'attaquer les barreaux avec un couteau à beurre, puis finalement à gratter le mur sous la fenêtre, «six à huit heures par jour».

Elle réussira à sortir par ce trou, au milieu d'une nuit de novembre 2021, et à descendre en rappel à l'aide d'une corde tressée de draps. Après avoir escaladé un premier mur de cinq mètres, elle n'avait pas réussi à passer le mur d'enceinte de la prison, et avait été interpellée.

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