Un automobiliste, qui avait garé sa Ford Focus break sur une place de parking gratuite, a constaté à son retour de voyage qu'elle avait été envoyée à la destruction. Il dénonce un «abus de pouvoir».
Imaginez la situation. Vous vous apprêtez à partir en vacances mais vous n'avez pas de parking privé. Vous décidez de laisser votre voiture en bas de chez vous dans la rue, sur une place gratuite. À votre retour de congés, vous découvrez votre véhicule en miettes à la fourrière.
Fantaisiste ? Pourtant, cette mésaventure relatée par nos confrères de Sud-Ouest est arrivée à Emmanuel Pastor.
Privé de voiture À son retour de vacances
Cet habitant de Biarritz avait laissé sa Ford Focus break dans une rue près de chez lui le 15 novembre dernier, avant de partir en vacances. A son retour, le 4 janvier, il a constaté que sa voiture a disparu.
Rien de surprenant puisqu'un véhicule n'a pas le droit de rester immobile sur la voie publique plus de sept jours consécutifs (et même quarante-huit heures à Biarritz), sous peine d'être mis en fourrière. Il s'est rendu alors à la police municipale pour régler le PV et récupérer sa voiture. Au lieu de cela, il a découvert qu'elle a été détruite.
C'est là qu'il a découvert l'existence du Système d'information national des fourrières automobiles (SI Fourrières), qui existe depuis 2021. Un agent de police a demandé tout d'abord l'enlèvement d'un véhicule via une tablette. Une fois, la procédure enregistrée dans le logiciel, les étapes s'enchaînent automatiquement.
La voiture a été retirée, placée à la fourrière et une lettre recommandée a été envoyée au propriétaire. S'il ne se manifeste pas, la voiture est déclarée abandonnée au bout de quarante-cinq jours.
Une valeur sous-estimée
Emmanuel Pastor, en voyage à ce moment-là, ne se doutait de rien. «Il suffirait d'humaniser la manière de faire. Si j'avais reçu un SMS, plutôt qu'une lettre recommandée, j'aurais encore mon break», dénonce-t-il auprès de nos confrères.
Sa voiture a ensuite été envoyée à la destruction, le sort réservé aux véhicules abandonnés estimés à moins de 756 euros par le policier en charge de la demande de mise en fourrière. Un chiffre qu'il conteste : selon lui, sa Ford Focus bien entretenue dont les pneus venaient d'être changés était cotée à 4.000 euros à l'Argus.
Il se retrouve donc sans moyen de transport et dans l'incapacité d'exercer son métier. Il se dit victime d'un «abus de pouvoir» et d'un préjudice à hauteur «d'au moins 4.500 euros» dans un courrier envoyé à la Mairie de Biarritz, resté pour le moment sans réponse.