On appelle cela une lombalgie chronique. Pour faire court, Franck Ribéry a mal au dos. Comme des millions de Français.
La différence, c’est que ça fait sept semaines que ça dure chez le milieu de terrain du Bayern Munich et que lui a une Coupe du monde à disputer au Brésil.
L’international tricolore a déjà manqué les deux premiers matchs de préparation des Bleus contre la Norvège (4-0) et le Paraguay (1-1).
Son inquiétude est palpable. Celle du staff médical français également. Comme souvent, un mystère total nimbe la communication générale autour de ce cas. Ce qui permet à Didier Deschamps de s’irriter sur les informations, de plus en plus alarmistes, qui filtrent sur son attaquant.
Rendez-vous crucial contre la Jamaïque ?
Il faut reconnaître que la réalité n’est pas très joyeuse. Selon nos informations – j’ai toujours adoré cette phrase qui veut tout et rien dire – le dernier match amical, à Lille, dimanche soir, contre la Jamaïque, sera un rendez-vous crucial. Si Franck Ribéry venait à ne pas pouvoir disputer une partie de la rencontre, un forfait serait alors inéluctable.
J’avoue être assez sidéré d’entendre de-ci de-là que l’absence de Ribéry ne serait finalement pas une catastrophe pour l’équipe de France. Comme si notre sélection regorgeait de talents offensifs et que l’on pouvait se priver sans problème d’un joueur troisième au dernier Ballon d’or.
Certes, depuis ce qui reste une immense déception pour lui, Ribéry n’a pas évolué à son meilleur niveau et ce mal de dos qui le cloue au sol aujourd’hui n’est pas une nouveauté.
Dimanche, on saura si Didier Deschamps fera le choix du forfait ou au contraire de l’emmener blessé au Brésil et d’espérer une nette amélioration. Mais la réalité ne changera pas. Cela fait des semaines que Franck Ribéry ne joue plus, ne s’entraîne plus.
Même présent, il sera terriblement diminué. Sa présence dans le groupe est-elle si importante ? A Didier Deschamps de le savoir.