Plusieurs hauts responsables de la Fifa soupçonnés de corruption ont été arrêtés mercredi matin à Zurich en Suisse. Une enquête a été ouverte sur les conditions d'attributions des Coupes du monde de football.
C’est un raz de marée qui s’est abattu sur la Fifa. La justice américaine a en effet indiqué avoir inculpé, tôt mercredi matin en Suisse, neuf élus et cinq fonctionnaires de l’instance internationale de football.
La Fifa a suspendu mercredi provisoirement 11 personnes, dont Jeffrey Webb, un de ses vice-présidents. Ces 11 personnes sont soupçonnés de corruption notamment sur l’attribution de Coupes du monde, droits de marketing et droits télé lors des deux dernières décennies. Le ministère de la Justice américaine a d’ailleurs indiqué que l’attribution de la Coupe du monde à l’Afrique du Sud en 2010 était «corrompue».
D’autres révélations devraient avoir lieu tout comme de nouvelles interpellations. Ces premières inculpations «ne sont qu’un début», a assuré le procureur américain en charge de l’affaire. Par ailleurs, le parquet suisse a annoncé avoir saisi des documents électroniques au siège de la Fifa dans le cadre d’une procédure pénale contre X pour soupçon «de blanchiment d'argent et gestion déloyale» entourant les attributions des Mondiaux de 2018 et 2022.
Les élections maintenues
La Fifa n’a pas souhaité faire de commentaire sur les arrestations. Par l’intermédiaire de son porte-parole, l’organisation s’est dit «victime» et souhaite «collaborer pleinement avec la justice». Il a tenu à préciser que ni le président de la Fifa Joseph Blatter ni le secrétaire général Jérôme Valcke n’étaient impliqués dans cette procédure.
Et que contrairement aux rumeurs, l’élection à la tête de la fédération aura bien lieu comme prévu demain. Mais le feuilleton n’est pas prêt de s’achever. Dans la soirée, le Comité exécutif de l'UEFA a demandé le report du Congrès de la Fifa et du scrutin présidentiel.
Plusieurs responsables politiques, sportifs se sont exprimés sur ce scandale qui n'a pas fini de faire parler de lui. Candidat à l'election de la Fifa, le prince Ali s'est lui aussi exprimé via son compte Twitter.
FIFA needs leadership that governs, guides and protects our national associations.
— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein) 27 Mai 2015
We cannot continue with the crisis in FIFA, a crisis that has been ongoing and is not just relevant to the events of today.
— Ali Bin Al Hussein (@AliBinAlHussein) 27 Mai 2015