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Blatter réélu président de la Fifa

Joseph Blatter.[JOE KLAMAR / AFP]

Joseph Blatter, président en exercice depuis 1998, a été réélu à 79 ans pour un 5e mandat de quatre ans après le retrait du Prince Ali avant le second tour, vendredi lors de l'élection à Zurich.

 

Malgré l'énorme pression née du scandale planétaire de corruption qui secoue la Fifa depuis mercredi, Joseph Blatter a été réélu à sa tête vendredi, comme attendu, pour un cinquième mandat.

Attaqué de toutes parts et notamment par le président de l'UEFA Michel Platini qui lui a personnellement demandé jeudi de démissionner, a été reconduit après le retrait de son concurrent, le prince jordanien Ali bin Al Hussein, avant le second tour où il l'avait poussé.

"Nous allons ramener le bateau (de la Fifa) là où on joue au football. Je promets de donner une Fifa plus forte à mon successeur", a-t-il déclaré une fois élu, visiblement ému et soulagé.

A l'issue du premier tour, le Suisse a raté de peu la majorité qualifiée des deux tiers, avec 133 voix, contre 73 au Jordanien et trois bulletins nuls, sur les 209 fédérations membres de la Fifa. Le Prince Ali (39 ans) est alors monté à la tribune pour annoncer son retrait.

 

Blatter garde son cap et son siège

Cette victoire intervient au bout de la crise la plus grave que le Suisse ait dû traverser depuis sa première élection, en 1998. Mais il a encore tenu bon en sollicitant l'union sacrée au sein d'une fédération internationale où il est entré en 1975 comme directeur des programmes de développement.

Dans son discours de candidat avant le vote en fin d'après-midi, il avait fait valoir son profil de "leader expérimenté, un leader fort qui connaît les implications, nous devons travailler avec nos partenaires politiques et économiques", tout en jouant sur la fibre émotionnelle: "Je veux rester avec vous!"

D'où vient cette tempête selon lui? "Si le 2 décembre 2010, deux autres pays avaient été désignés organisateurs des Coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar), je pense qu'on n'en serait pas là aujourd'hui", a lâché "Sepp", sous-entendant que ces nominations ont provoqué la colère de l'Angleterre, candidate déçue de 2018, et des Etats-Unis, frustrés de ne pas avoir été retenus pour 2022, et dont la ministre de la Justice Loretta Lynch s'est placée en pointe dans l'offensive anti-corruption.

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