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Les villes hôtes de l’Euro 2016 souhaitent qu’Airbnb paye les taxes de séjour

Le Maire de Bordeaux et représentant des villes hôtes de l’Euro 2016 entend faire plier les plateformes de location entre particuliers.[GEORGES GOBET / AFP]

Le maire de Bordeaux et représentant des villes hôtes de l’Euro 2016, Alain Juppé, a obtenu le soutien de Matignon afin d’imposer aux sites le paiement des taxes de séjour. 

La question des taxes de séjour pour les sites de location entre particuliers est un problème ancien. Il ressurgit ces derniers jours avec l’organisation du championnat d’Europe de football. Le journal Les Echos révèle qu’Alain Juppé, maire de Bordeaux, souhaite réussir à imposer aux plates-formes de location entre particuliers le paiement de la taxe de séjour. Un enjeu financier estimé à «150.000 à 200.000 euros» selon un collaborateur d’Alain Juppé, cité par le quotidien. Concernant la capitale, le problème est d’ores et déjà réglé puisque la ville de Paris a négocié l’année dernière la collecte de la taxe, pour un montant s’élevant à 4,6 millions d’euros. 

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Le soutien (lent) de Bercy

La loi finances 2015 impose pourtant aux sites de collecter ces taxes dans les communes ayant voté une taxe de séjour. Pourtant, Airbnb considère que cette loi est impossible à appliquer en raison de la diversité des taux fixés par les différentes municipalités. Face à cette contestation, Bercy s’est engagé à faciliter cet aspect en fournissant aux différents sites de location (Airbnb et Abritel) un fichier renseignant sur les différents taux de chaque commune. La réalisation de ce fichier a cependant pris du retard, et le problème préoccupe d’autant plus les élus locaux que certains hôteliers se servent du prétexte de cette concurrence déloyale pour menacer de ne pas payer les taxes de séjour le temps de l’Euro 2016.

Un combat juridique à venir ?

Face à cette situation, Alain Juppé a obtenu de Matignon la livraison de ce fichier pour mai. Par ailleurs, il a prévenu les deux principaux sites de location entre particuliers que des recours juridiques existaient, et que les villes hôtes n’hésiteraient pas à s’en servir. Selon les informations des Echos, Airbnb aurait répondu qu’une grande partie des locations ayant déjà été signées, l’application de ces taxes n’est plus possible. Le début d’un combat juridique qui devrait rythmer une bonne partie de l’été. 

 

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