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Italie : Marcelo Bielsa plante la Lazio Rome

Marcelo Bielsa n’entrainera pas la Lazio Rome.[Serge Haouzi / Icon Sport]

Coup de tonnerre. L'entraîneur Marcelo Bielsa a rompu vendredi avec la Lazio Rome avant le mariage, onze mois jour pour jour après avoir quitté l'Olympique de Marseille au soir d'une première journée de championnat.

A l'immortel «Acabo de renunciar» (je viens tout juste de démissionner) de l'OM succède un froid communiqué de la Lazio annonçant que le technicien argentin renonce au poste qui l'attendait, alors même que tout était prêt, selon le club italien.

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«Nous prenons acte avec stupeur de la démission de M. Marcelo Bielsa», est-il écrit dans le communiqué du club «biancoceleste».

L'entraîneur n'a pas encore donné sa version

Le président Claudio Lotito «se réserve» le droit de poursuivre en justice «El Loco», qui a renoncé, selon la Lazio, «en violation des engagements pris et des contrats signés la semaine dernière et déposés auprès de la Fédération italienne de football (FIGC)».

Du coup la Lazio rappelle en catastrophe Simone Inzaghi, qui avait fini la saison dernière sur le banc mais venait de s'engager avec la Salernitana, en 2e division. Mais il n'est pas assuré que le petit frère de «Pippo» Inzaghi accepte de bonne grâce ce rôle de roue de secours. La Lazio n'est peut-être pas au bout de ses surprises.

Le club avait pourtant annoncé mercredi l'arrivée de Bielsa, considéré comme un génie par une moitié de la planète football et un escroc par l'autre moitié. «Voyons ce qui se passera ensuite», avait dit Lotito en déposant le contrat de l'Argentin à la Lega et à la FIGC. Il a vu.

Héritage

De sources proches du dossier, Bielsa a mis une énorme pression à Lotito pour recruter des joueurs dès le mois de juin et avoir son équipe bâtie dès la reprise, chose très rare dans le foot professionnel désormais. La rupture était «inévitable», affirme un connaisseur du dossier Bielsa, car la Lazio n'a pas de gros moyens et reste sur une piteuse 8e place en Championnat d'Italie.

Ce nouvel épisode enrichit la geste de «San Marcelo», et plante des clous dorés sur son surnom d'El Loco. Ses coups de gueule contre les joueurs, ses caprices, ses faux-bonds ont ricoché un peu partout sur la planète football. Mais la génération chilienne double championne d'Amérique du Sud, alors qu'elle n'avait rien gagné auparavant, se réclame encore de l'héritage de Bielsa.

Le précédent marseillais

De Marseille, l'entraîneur argentin, qui aura 61 ans le 21 juillet, était parti avec fracas dans la foulée du premier match de la saison dernière, perdu à domicile contre Caen (1-0), à l'aube de sa seconde saison. Bielsa avait pointé l'intervention d'Igor Levine, le conseiller de la propriétaire de l'OM, Margarita Louis-Dreyfus, et du directeur général Philippe Pérez, qui a depuis quitté le club marseillais.

Le «peuple marseillais» énamouré, qui avait retrouvé en masse le chemin du stade Vélodrome pour la verve offensive de l'équipe de Bielsa, est resté inconsolable. Certains ont tourné leur rancœur contre lui, d'autres contre le président Vincent Labrune, la cible habituelle. Les supporters de la Lazio n'ont pas eu le temps de s'attacher.

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