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Tour Eiffel : un seul ascenseur en service

Monument emblématique de la France, la Tour Eiffel ne dispose plus que d'un seul de ses trois ascenseurs pour hisser ses visiteurs aux 1er et 2e étages, mais les amoureux de la centenaire du Champ-de-Mars sont prêts à patienter plus de deux heures dans le froid pour voir Paris d'en haut.[AFP]

Monument emblématique de la France, la Tour Eiffel ne dispose plus que d'un seul de ses trois ascenseurs pour hisser ses visiteurs aux 1er et 2e étages, mais les amoureux de la centenaire du Champ-de-Mars sont prêts à patienter plus de deux heures dans le froid pour voir Paris d'en haut.

Les touristes ont des raisons de grogner.

Depuis deux mois, le deuxième ascenseur (électrique) en service sur le pilier nord est arrêté pour une série de contrôles approfondis réalisés tous les six ans. Au cours de ces contrôles, des "dysfonctionnements" sont apparus, obligeant la Tour Eiffel à retarder sa remise en service.

Le troisième ascenseur (hydraulique), situé dans le pilier ouest, datant de l'ouverture de la Tour Eiffel en 1889 et remis aux normes dans les années 1980, fait l'objet d'une rénovation totale entamée il y a deux ans.

C'est finalement l'autre ascenseur hydraulique sur le pilier est qui emporte vers les 1er et 2e étages 650 personnes à l'heure. Un chiffre insuffisant pour absorber - sans trop d'attente - les quelque 25.000 visiteurs qui, à cette époque, visitent chaque jour la Tour Eiffel.

De fait, explique Nicolas Lefebvre, directeur général de la Société exploitation de la Tour Eiffel (Sete), il n'y a plus que 20.000 visiteurs par jour actuellement, ce qui provoque une baisse du chiffre d'affaires "difficile à évaluer". En 2011, 7,1 millions de visiteurs ont accédé à la Tour Eiffel, l'un des monuments payants les plus visités au monde.

Selon M. Lefebvre, les contrôles électriques de l'ascenseur doivent se terminer "à la fin du mois d'avril" mais la remise en service ne sera effectuée que lorsque tous les travaux sur les pièces qui nécessiteraient "une réparation immédiate" auront été réalisés.

En attendant, les touristes ont le choix entre l'unique ascenseur (près de deux heures trente d'attente, contre une heure trente en temps normal) et l'accès par les escaliers de deux piliers (attente moindre), la direction ayant rouvert un escalier. Le dilemme est simple : piétiner dans le froid pour prendre l'ascenseur jusqu'au 2e étage (8,50 euros) ou escalader 704 marches jusqu'au 2e étage (5 euros).

Sur son site internet, où il est également possible de réserver son billet pour le lendemain, la Tour Eiffel prévient que le temps d'attente "risque d'être supérieur à deux heures". Sur place, l'information est reprise sur les panneaux lumineux en plusieurs langues et dans des prospectus distribués aux visiteurs.

Sikhs enturbannés, Américains coiffés d'une casquette, femmes du Golfe la tête voilée, bruyant groupe d'étudiantes italiennes : ils sont des centaines dans deux files d'attente vers 16H00 au pied de la tour en fer.

Les visiteurs interrogés se montrent plutôt compréhensifs. "Ce n'est pas normal d'attendre aussi longtemps mais je suis à Paris et je ne veux pas manquer la Tour Eiffel", dit Andrei Stereghenko, un étudiant russe de 24 ans.

Ida Zirakazadeh, étudiante, est venue de Californie avec sa mère Sarah, une orthodontiste de 44 ans. Après Versailles, Notre Dame, le Sacré Coeur et une séance de shopping, elles patientent pour prendre l'ascenseur : "C'est une vrai corvée d'attendre mais ça vaut le coup", assure Ida.

Craig Robson, 38 ans, et Jen Robson, 35 ans, un couple de Canadiens de Calgary, en lune de miel à Paris ont décidé d'attendre. "Nous savions que les files d'attente étaient longues et on s'attendait à patienter, dit Craig tout ajoutant : "On va le faire et, jusqu'au sommet, j'espère."

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