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St-Denis : l'habitat insalubre mis en cause

Le 9 septembre, à Saint-Denis, les pompiers luttent contre le feu qui pris dans un bâtiment insalubre. Le 9 septembre, à Saint-Denis, les pompiers luttent contre le feu qui pris dans un bâtiment insalubre.[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

L’indignation était sur tous les visages, dimanche à Saint-Denis, après la stupeur provoquée par un violent incendie dans un immeuble vétuste de cinq étages rue Gabriel-Péri. Deux personnes sont mortes, tandis que quatre ont été grièvement blessées, dont un pompier, et douze légèrement.

L’insalubrité du bâtiment a rapidement été mise en cause, dans «ce lieu de squat et de trafics», rapporte Stéphane Peu, adjoint à l’urbanisme.

Malgré plusieurs mises en demeure administratives adressées aux copropriétaires, le bâtiment était laissé à l’abandon alors que des familles payaient plus de 600 euros pour vivre dans la précarité d’un petit deux pièces délabré, ont déploré plusieurs voisins. Habilitée par la justice pour agir, la mairie venait ainsi d’entreprendre des travaux d’urgence, notamment pour réparer le système électrique vétuste. «On ne peut accepter que des gens vivent dans des situations aussi périlleuses, au risque de leur vie», a dénoncé Cécile Duflot.

Sur place, la ministre du Logement a promis que le gouvernement s’attellerait à répondre aux problèmes de l’habitat indigne. «Il faut en finir avec cette misère, cette insalubrité, ces squats, qui piègent des pauvres gens», a également tonné le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Pour l’heure, la mairie de Saint-Denis a procédé hier soir au relogement de toutes les personnes qui ont dû être évacuées. «Sur une dizaine d’années, une trentaine de personnes sont mortes à Saint-Denis à cause de l’habitat indigne, dans des incendies ou dans des effondrements», a rappelé Stéphane Peu.

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