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Valls lance à Saint-Ouen ses zones de sécurité prioritaires

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lance officiellement mardi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) les zones de sécurité prioritaires (ZSP), promesse de campagne du candidat Hollande contre la délinquance dans les quartiers difficiles, attendues comme le messie par des élus. [AFP] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lance officiellement mardi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) les zones de sécurité prioritaires (ZSP), promesse de campagne du candidat Hollande contre la délinquance dans les quartiers difficiles, attendues comme le messie par des élus. [AFP]

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lance officiellement mardi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) les zones de sécurité prioritaires (ZSP), promesse de campagne du candidat Hollande contre la délinquance dans les quartiers difficiles, attendues comme le messie par des élus.

Le ministre "mettra en place" la ZSP de Saint-Ouen, l'une des quinze d'ici la fin 2012 avant une cinquantaine d'autres en 2013, indique-t-on dans son entourage. Il se déplacera "par la suite" dans d'autres localités choisies et ciblées par le gouvernement dans ce dispositif qui "doit monter en puissance".

La commune de Saint-Ouen figure parmi la première vague de ZSP comme Mantes-la-Jolie (Yvelines), Méru (Oise) ou les quartiers nord de Marseille frappés par les règlements de comptes.

Promesse de campagne de François Hollande, elles visent à mettre en place "une action de sécurité renforcée sur les territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de forte attentes de la population", a déclaré à plusieurs reprises Manuel Valls.

Le 2 septembre, avant un déplacement à Mulhouse où il avait annoncé le placement en ZSP d'un quartier sensible en 2013, il avait insisté sur ce caractère "ciblé" évoquant trafics de drogue, cambriolages ou vols de colliers, phénomène en forte augmentation.

Il faut agir, selon lui, "là où la délinquance est ancrée" dans un "esprit de partenariat" avec les élus qui en seront l'un des pivots.

Plusieurs élus ne s'y sont pas trompés. Ils ont réclamé des ZSP dans leur ville à l'instar du maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui avait demandé que toute la ville le soit.

"Des moyens"

Il s'était attiré les foudres du ministre pour qui on ne peut "pas développer des ZSP sur tout le territoire (...) elles y perdraient de leur force". "On ne peut pas mettre des policiers et des gendarmes partout (...) sinon nous affaiblissons le dispositif", avait-il insisté auprès de l'AFP.

Dans le cadre du plan gouvernemental lancé la semaine dernière pour Marseille, les quartiers sud de la ville seront en ZSP en 2013, dans la seconde vague, a par ailleurs promis le Premier ministre.

Les demandes de ZSP de la part des élus, et parfois des syndicats de police, démontrent "qu'il y a des moyens qui manquent", selon M. Valls. "C'est aussi un appel à une police de proximité, se traduisant par une présence continue et fidélisée."

"Cela prouve qu'il y a ces dernières années quelque chose qui ne marche plus (...). On a besoin d'un rapport de confiance", a-t-il affirmé.

Mais quid des moyens? Toutes tendances confondues, les syndicats de police se demandent où "on va trouver les effectifs" en ces temps de disette budgétaire.

M. Valls assure que 500 postes de policiers et gendarmes seront créés tous les ans durant le quinquennat, une autre promesse de M. Hollande. "Le ministère de l'Intérieur est une priorité, c'est une chance", selon lui, "cela donne des moyens qui méritent d'être accompagnés par des changements".

Les redéploiements de personnels parmi les forces de l'ordre et les recrutements aux sorties d'écoles de police et de gendarmerie permettront de doter les ZSP d'effectifs en nombre, affirme Beauvau.

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