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Jugée en pleine rue à cause d’un problème d’accessibilité

Tous les bâtiments publics ne sont pas encore accessibles aux personnes handicapées. Tous les bâtiments publics ne sont pas encore accessibles aux personnes handicapées.[JOEL SAGET / AFP]

Tous les bâtiments publics en France, sont encore loin d’être accessible aux personnes handicapées. Jeanine Mujic, une maman de 39 ans, clouée depuis cinq ans sur un fauteuil roulant, en a une nouvelle fois fait les frais. 

Alors qu’elle se rendait, ce jeudi, au tribunal de grande instance de Briey pour obtenir la garde de ses trois enfants, elle n’a jamais pu accéder à la salle d’audience. En cause : quatre marches à franchir pour pénétrer dans ce lieu de justice. L'édifice n’est pas équipé de rampe d’accès.   

« Je le savais. Il y a deux ans, j’étais déjà venue et on m’avait portée » raconte la mère de famille dans les colonnes de L’Est Républicain qui révèle l’information. 

Mais cette fois-ci personne n’a voulu se risquer à porter cette dame. « Tout le monde a été très gentil : les vigiles, la greffière, le juge. Mais ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas le droit de porter mon fauteuil car en cas d’accident, ils seraient responsables. »

Face à ce soucis d’accessibilité, les personnels du tribunal ont alors décidé d’appeler les pompiers mais ils ont refusé de se déplacer. Motif invoqué : la personne n’est pas en danger.

Faute de solution le juge a alors décidé d’examiner cette affaire de garde d’enfants devant les escaliers du TGI, à l'extérieur, à la vue des passants alors que les affaires familiales sont censées être jugées à huis clos.

L’audience a duré dix petites minutes, en présence de la greffière, de l’avocat de la maman et de son ex-mari. 

« C’est un scandale » déclare Jeanine, dans les colonnes du quotidien régional. « Je ne suis pas un animal. » 

Son amie venue la soutenir ne décolère pas : « C’est un bâtiment où l’on rend la justice qui est hors-la-loi ! Le pire, c’est qu’il y a des places de stationnement pour les personnes handicapées mais à quoi ça sert s’il n’y a pas de rampe ? ».

Heureusement pour cette mère de famille elle n’aura pas à revenir au tribunal dans l’immédiat. Le jugement de son affaire a été mis en délibéré au 11 octobre. Elle sera donc informée de la décision par son avocat.

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