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Premières manoeuvres en Europe de forces spéciales saoudiennes et françaises

Des troupes françaises et saoudiennes lors d'un exercice le 8 octobre 2012 à Sari-Solenzara [Pascal Pochard Casabianca / AFP] Des troupes françaises et saoudiennes lors d'un exercice le 8 octobre 2012 à Sari-Solenzara [Pascal Pochard Casabianca / AFP]

Des unités de forces spéciales saoudiennes, engagées pour la première fois en Europe, ont participé lundi à un exercice avec leurs homologues françaises sur la base aérienne de Solenzara dans le cadre de manoeuvres conjointes et interarmées en Corse.

Cet exercice, en présence des plus hauts dirigeants militaires des deux pays, a consisté pour des commandos français et saoudiens à prendre le contrôle de l'aérodrome.

Une vingtaine de parachutistes largués à 1800 m ont pris le contrôle de la piste pour préparer le posé d'assaut de quatre avions Hercules C-130 et Transall des deux pays transportant huit véhicules légers embarquant des commandos. Sept hélicoptères des deux armées, notamment un appareil d'assaut Tigre français, assuraient la surveillance et l'appui feu de la zone survolée par un avion de chasse Rafale.

Cet entraînement a fait partie de l'exercice Tigre 2 des forces spéciales françaises et saoudiennes, dans le cadre du programme de coopération militaire bilatérale. La première édition de ces manoeuvres s'étaient déroulées en mars 2011 dans le nord de l'Arabie saoudite.

Un millier d'hommes, dont 350 Saoudiens, sont engagés, du 1er au 18 octobre, dans diverses régions de Corse, le relief montagneux de l'île et ses côtes constituant un terrain d'entraînement favorable pour l'entraînement commando.

Soulignant "la coopération militaire étroite et ancienne" entre les deux pays, le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, a exprimé dans une allocution sa "très grande satisfaction" au terme de cet exercice qui a permis "d'améliorer le niveau de coopération depuis l'an dernier".

Ces manoeuvres, a-t-il ajouté, permettent "de développer l'interopérabilité entre toutes les composantes (terre-air-mer) des forces spéciales sur le terrain".

Il a rappelé que les "atouts" de ces forces, actuellement engagées notamment en Afghanistan et qui opèrent généralement de nuit, sont "la réactivité, l'adaptabilité, l'autonomie, la discrétion et l'initiative".

Leur mission est, selon le ministère de la Défense, "d'obtenir rapidement un effet déterminant sur l'issue d'une crise ou d'un conflit".

Son homologue saoudien, le général Hussein Abdallah Al Qobeil, s'est félicité des "relations excellentes entre les deux armées". "Nous avons acheté beaucoup de matériel militaire français", a-t-il ajouté exprimant le souhait "de développer les échanges et la coopération dans tous les domaines".

Il a rappelé que les forces des deux pays avaient combattu ensemble lors de l'invasion du Koweit par l'Irak, en 1990, et que les forces spéciales saoudiennes avaient encore été engagées notamment lors des combats à la frontière avec le Yémen en 2010.

Les forces spéciales saoudiennes engagées en Corse appartiennent à l'Armée de terre du royaume, qui possède également des forces spéciales dépendant du ministère de l'Intérieur. C'est la première fois que ces unités sont projetées en Europe, a souligné le général Al Qobeil.

Six unités du Commandement des opérations spéciales françaises sont engagées dans ces manoeuvres: 1er Régiment parachutiste d'infanterie de marine, 13è Régiment de dragons parachutistes, Commandos de marine, Commando parachutiste de l'air n°10, 4è Régiment d'hélicoptères des forces spéciales, Escadron de transport aérien Poitou.

Des unités conventionnelles de l'Armée de terre, de la Marine et de l'Armée de l'air participent également.

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