En direct
A suivre

Habitez-vous un désert médical ?

l'UFC-Que Choisir dresse un constat alarmant de l'offre de soins en France. l'UFC-Que Choisir dresse un constat alarmant de l'offre de soins en France. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

La mort d'un nouveau-né vendredi dans le Lot alors que sa maman venait de le mettre au monde dans sa voiture pendant qu'elle faisait route vers une maternité, a relancé le débat autour des déserts médicaux. Et vous, habitez-vous un désert médical ? 

L'UFC-Que Choisir a mis en ligne une carte interactive qui permet à chaque internaute de savoir s'il réside dans une zone où l'offre de soins est insuffisante ou au contraire surabondante. Les 36 000 communes françaises y sont répertoriées.

A partir de cette carte, l'UFC-Que Choisir dresse un constat alarmant de l'offre de soins en France. Pour cette association de défense des consommateurs, il existerait une intolérable « fracture sanitaire » dans notre pays. 

 

Un manque de spécialistes

Parmi les constats les plus dramatique : un manque flagrant de spécialistes. Ainsi, 5% de la population n'a pas accès à un médecin généraliste. En revanche, 19 % n'a pas accès à des pédiatres, 14 % ne peut rencontrer à proximité un gynécologue et 13 % ne peut voir facilement un ophtalmologiste.  

 

Les moins aisés, lourdement condamnés  

Difficile selon L'UFC-Que Choisir de trouver dans certaines zones des médecins qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires. Selon cette association si l'on tient compte de ce critère la pénurie de médecins se démultiplie. Par exemple, le pourcentage de la population vivant dans un désert médical gynécologique passe de 14 à 54 % si l’on ne peut financièrement accéder qu’à un gynécologue aux tarifs de la sécurité sociale.

Les personnes qui souhaitent consulter des spécialistes ne réalisant pas de dépassements d'honoraires ont aussi des délais d'attente plus longs.  Pour un rendez-vous chez l’ophtalmologue, si dans un cas sur deux on l’obtient en moins de 79 jours en acceptant les dépassements, on passe à 131 jours au tarif de la Sécurité sociale, soit 1 mois et demi de plus.

 "Les dépassements d’honoraires pratiqués par une partie significative de médecins excluent les usagers les moins aisés" condamne l'UFC-Que Choisir.

 

Les zones urbaines également touchées

La désertification médicale touche majoritairement les zones rurales. Mais si l'on tient compte des capacités financières des usagers, des villes comme Paris, Saint-Etienne, Le Mans ou Aix-en-Provence, peuvent également être considérée comme des déserts médicaux. En effet difficile dans ces zones urbaines de trouver des spécialistes ne pratiquant pas de dépassement d'honoraires.

Face à ce constat alarmant, l’UFC-Que Choisir demande en urgence aux pouvoir publics, de limiter les installations de médecins dans les zones sur-dotées, en réduisant notamment les aides publiques, aux médecins installés dans ces secteurs.  Elle réclame également la disparition progressive des dépassements d’honoraires. 

 

Et sur DirectMatin.fr : 

Bébé décédé dans le Lot : une enquête ouverte

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités