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Procès Mahé : le militaire acquitté demande sa réintégration

Eric Maurin, avocat du militaire  Lianrifou Ben Youssouf, le 27 novembre 2012 au palais de jsutice de Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Eric Maurin, avocat du militaire Lianrifou Ben Youssouf, le 27 novembre 2012 au palais de jsutice de Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

L'avocat du militaire acquitté dans l'affaire Firmin Mahé a indiqué mercredi avoir formellement demandé au ministre de la Défense sa réintégration dans l'armée, au grade et au poste qu'il occupait lors de la résiliation de son contrat.

Dès l'énoncé du verdict de la cour d'assises de Paris, le 7 décembre, Me Eric Morain avait annoncé à la presse qu'il allait demander la réintégration de son client, Lianrifou Ben Youssouf.

Celui-ci, âgé de 32 ans, est le seul acquitté parmi les quatre militaires français qui étaient accusés du meurtre de l'Ivoirien Firmin Mahé en mai 2005. Les trois autres, dont un colonel, tous anciens membres de la force Licorne en Côte d'Ivoire, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis allant de un à cinq ans.

Mahé, considéré comme un "coupeur de route" (bandit), avait été étouffé avec un sac plastique alors qu'il était transporté, blessé, dans un blindé français.

Lianrifou Ben Youssouf, à l'époque brigadier, conduisait le véhicule et était poursuivi pour non empêchement de crime. Mais la cour d'assises a jugé que les éléments à charge étaient insuffisants contre lui et que le doute devait lui profiter.

"Mon client vous demande respectueusement mais solennellement d'être réintégré au sein des Armées à son grade et poste qu'il occupait jusqu'au 20 janvier 2010, date de la résiliation de son contrat pour un motif disciplinaire qui n'était qu'un prétexte", écrit Me Morain dans une lettre envoyée lundi à Jean-Yves Le Drian, en recommandé selon lui.

Lorsqu'il a quitté l'armée, Lianrifou Ben Youssouf, "enfant de Mayotte", "soldat parfaitement noté, médaillé et récompensé", était brigadier-chef au sein du 4e régiment de chasseurs de Gap, rappelle son avocat.

"Cette décision honorerait l'Armée française par la reconnaissance du préjudice considérable subi par mon client pendant ces 7 années et demie de procédure", estime l'avocat. Son client, écrit-il, "est aujourd'hui au chômage et s'occupe bénévolement d'enfants et d'adolescents".

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