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Voiture à Paris : Valls demande à la mairie de penser aux banlieusards

Manuel Valls, le 12 février 2013 à Paris [Pierre Verdy / AFP/Archives] Manuel Valls, le 12 février 2013 à Paris [Pierre Verdy / AFP/Archives]

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, interrogé dans Le Parisien vendredi sur la fermeture d'une partie des quais de Seine à la circulation à Paris, a demandé de "tenir compte des difficultés qu'éprouvent les banlieusards".

"Très souvent, certaines mesures sont prises sans forcément tenir compte des difficultés qu'éprouvent les banlieusards", a déclaré Manuel Valls, ancien maire d'Evry dans l'Essonne. "Eux sont obligés d'utiliser leur voiture", a-t-il relevé.

Manuel Valls "souhaite (...) que toutes les mesures d'interdiction, comme celles de circuler sur les berges ou pour diminuer la vitesse sur le périphérique, soient prises en concertation avec les collectivités territoriales de la petite et de la grande couronne" parisienne.

La voie express longeant la rive gauche de la Seine est totalement fermée aux automobilistes sur 2,5 km depuis le 28 janvier, ce qui a suscité le mécontentement de l'opposition, du Medef et des associations de défense des automobilistes. Cette fermeture s'inscrit dans le projet de reconquête des berges lancé fin 2011 par le maire PS, Bertrand Delanoë.

Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement, concerné au premier chef par cet aménagement, a fait part de sa "grande satisfaction" après les propos du ministre de l'Intérieur.

Elle l'a appelé à "aller au bout de sa logique" et donc à "suspendre la fermeture des voies sur berges" puisqu'elles sont sous l'autorité du préfet de police dont il a la tutelle.

Forte de ce soutien inattendu dans sa croisade contre cette fermeture, la candidate à la mairie de Paris a saisi l'occasion d'égratigner la candidate du PS, Anne Hidalgo: "responsable de ce projet, Mme Hidalgo a méprisé l'avis des maires de banlieue. Après avoir été sourde à leurs appels, elle fait semblant d'aller les écouter", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La Mairie de Paris s'est inscrite en faux de ces accusations, rappelant qu'une "large concertation a eu lieu en 2010" avec "22 réunions publiques" dans les collectivités de petite et grande couronne, qui ont "dans l'ensemble validé le projet".

Le feu vert du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault --après des mois de blocage par François Fillon -- est intervenu après des études de report de trafic validées par la préfecture de région, notamment, rappelle la Mairie dans un communiqué.

"Depuis la fermeture (...) des quais bas rive gauche en vue de réaliser les travaux, l'état du trafic est demeuré satisfaisant", affirme la Mairie. Les "ralentissements" observés dans la première semaine ont été dus à une crue de la Seine qui a entraîné la fermeture d'autres tronçons, relève-t-elle.

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