Deux ans d’enquête et toujours pas l’ombre d’une trace. Xavier Dupont de Ligonnès, suspecté d’avoir froidement abattu sa femme et ses quatre enfants, demeure introuvable. L’affaire reste une énigme et fascine.
Le 21 avril 2011 la France apprenait la découverte de cinq corps ensevelis sous la terrasse d’une maison de Nantes (Loire-Atlantique), alors que la famille était portée disparue depuis une semaine.
Le fait divers a pris une dimension encore plus sombre et inquiétante après les résultats de l’autopsie.
Les experts ont en effet révélé quelques jours plus tard qu’Agnès Dupont de Ligonnès et ses quatre enfants âgés de 13 à 20 ans avaient été victimes d’une «exécution méthodique» : abattus d’au moins deux balles tirées en pleine tête après avoir été drogués.
Près de 7 000 signalements
Le père, porté disparu, est vite devenu le suspect numéro 1. Son dernier signe de vie remonte au 15 avril 2011, quelques jours avant le drame, à l’hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (Var). L’enquête se poursuit depuis mais le bilan est maigre.
Pourtant, les témoignages ne manquent pas : près de 7 000 personnes ont assuré avoir aperçu Xavier Dupont de Ligonnès. Plus de 2 200 procès-verbaux d’auditions et d’investigations ont été rédigés. Et dix enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire restent mobilisés sur ce dossier, même si la lassitude s’est installée.
Actuellement, les enquêteurs penchent pour la thèse du suicide du père. Criblé de dettes, Xavier Dupont de Ligonnès n’aurait pas supporté de devoir annoncer à ses proches sa situation désespérée et aurait préféré faire disparaître sa famille avant de se supprimer lui-même.
Mais, sans nouvelle avancée, tous les scénarios sont encore du domaine du possible, y compris celui d’une fuite à l’étranger et d’une nouvelle vie sous une nouvelle identité.
La maitresse de Xvier Dupont de Ligonnes entendue par les enquêteurs