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Ramadan : Carlotti rompt le jeûne avec "Une chorba pour tous"

Distribution de repas le 11 août 2013 à Paris par l'association "Une Chorba pour tous"  [Aurore Marechal / AFP/Archives] Distribution de repas le 11 août 2013 à Paris par l'association "Une Chorba pour tous" [Aurore Marechal / AFP/Archives]

Marie-Arlette Carlotti s'est rendue mardi soir à l'association "Une chorba pour tous", qui offre des repas tous les soirs pendant le ramadan, afin de marquer son soutien "envers les plus démunis et ceux qui pratiquent une religion", a-t-elle expliqué à l'AFP.

La ministre chargée de la lutte contre l'exclusion a participé à la rupture du jeûne avec environ 500 personnes, précaires ou non, réunies sous un chapiteau dans le XXe arrondissement, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Je suis venue pour marquer une double solidarité, envers les plus démunis, qui sont souvent laissés pour compte au coeur de l'été, et envers ceux qui pratiquent une religion", a expliqué Marie-Arlette Carlotti.

Après les violences qui ont eu lieu à Trappes, à la suite du contrôle par la police d'une femme portant le niqab, la ministre a souhaité "partager un moment de convivialité" au moment de la rupture du jeûne. Même si tous ceux qui partagent les repas offerts par l'association ne sont pas musulmans, elle a souhaité rappeler "l'importance de ne pas stigmatiser" les musulmans.

"Bien sûr ils doivent respecter les lois de la République, mais on doit aussi les respecter", a-t-elle insisté.

Chaque soir, pendant la durée du ramadan, l'association Une chorba pour tous, créée il y a 21 ans, offre un repas à toux ceux qui le souhaitent, a expliqué Hachemi Boudrahem, le président de l'association.

Marie-Arlette Carlotti à la sortie du Conseil des ministres le 2 mai 2013 à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives]
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Marie-Arlette Carlotti à la sortie du Conseil des ministres le 2 mai 2013 à Paris
 

"On accueille n'importe qui, quelque soit son nom, son prénom ou sa religion. La misère n'a pas de religion", a-t-il expliqué. Au menu, un verre de lait et deux dattes pour rompre le jeûne, suivis d'une chorba (grosse soupe de légumes, viande et féculent), et d'un fruit.

Certains viennent "pour les liens, la tradition, la nostalgie du bled", comme Karim Abdiche, qui "connaît l'association depuis très longtemps".

Mais, comme une grande majorité, précaire et souvent SDF, certains viennent "parce que je n'ai pas d'argent", explique Abdel, ou "parce que je suis un peu en difficulté", raconte pudiquement Sadok, Tunisien de 59 ans, salarié dans le bâtiment.

D'autres profitent de ce repas pour pallier la fermeture estivale d'autres structures d'aides aux plus démunis, comme les Restos du Coeur, par exemple.

En 2012, Une chorba pour tous avait servi quelque 500 repas en début de ramadan et 2.000 chaque soir à la fin du mois de ramadan.

Le reste de l'année, l'association avait servi 507.000 repas (entre 300 et 500 par soir). Elle distribue aussi des colis alimentaire et fait de l'accompagnement social (aide adimnistrative, cours de français, etc.)

 

 

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