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Famille morte à Bordeaux : le drame familial privilégié

Des enquêteurs devant l'hôtel où quatre membres d'une même famille ont été retrouvés morts, le 19 août 2013 à Bordeaux  [Jean-Pierre Muller / AFP] Des enquêteurs devant l'hôtel où quatre membres d'une même famille ont été retrouvés morts, le 19 août 2013 à Bordeaux [Jean-Pierre Muller / AFP]

La piste du drame familial était privilégiée lundi par les enquêteurs après la découverte dans une résidence hôtelière du centre-ville de Bordeaux des corps de quatre membres d'une même famille originaire de Bretagne, à côté d'une note manuscrite évoquant l'intention suicidaire.

Selon les premiers éléments, c'est une femme de chambre qui a découvert les corps pendus d'un homme de 45 ans et d'une femme de 43 ans. Dans les lits de la chambre se trouvaient ceux de deux adolescents, une fille de 13 et un garçon de 16 ans, qui "ne portaient aucune trace de violence", a-t-on indiqué au parquet.

Les autopsies devaient être pratiquées mardi, ainsi que des prélèvements sur les adolescents aux fins d'analyse toxicologique pour déterminer si l'administration de médicaments est à l'origine de leurs décès.

Un message retrouvé dans la chambre évoquait l'intention suicidaire des parents, et une feuille accrochée à la porte de la chambre portait l'inscription "N'entrez pas appelez la police".

L'enquête ne privilégiait à ce stade aucune motivation particulière pour ce geste désespéré, mais devait s'attacher dans les prochaines heures à l'environnement de la famille, originaire de Quimper, a-t-on précisé de source proche de l'enquête.

La famille séjournait depuis "trois à quatre jours" dans la résidence bordelaise.

Une vue de l'hôtel où quatre membres d'une même famille ont été retrouvés morts, le 19 août 2013 à Bordeaux  [Jean-Pierre Muller / AFP]
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Une vue de l'hôtel où quatre membres d'une même famille ont été retrouvés morts, le 19 août 2013 à Bordeaux
 

"Nous sommes de tout coeur avec la famille. Nous respectons leur intimité et la souffrance qu'ils vont endurer. C'est un drame familial", a déclaré à des journalistes sur place Sonia Dubourg-Lavroff, adjointe au maire de Bordeaux venue en fin d'après-midi "exprimer toute l'affliction qui est la nôtre".

L'adjointe n'a cependant apporté aucune précision sur les circonstances du drame. "Une enquête judiciaire est en cours", a-t-elle simplement indiqué.

Peu avant 18H00, les corps des quatre membres de la famille ont été enlevés par deux fourgons des services nécrologiques. La police a durant ce bref épisode tenu à l'écart les clients, des couples ou familles de vacanciers français ou étrangers, qui depuis le début d'après-midi continuaient d'aller et venir normalement.

 

Rien vu ni entendu

Les quatre corps avaient été retrouvés peu après 12H30 dans la chambre de la résidence appart-hôtel de trois étages et environ 80 chambres, située dans une rue très calme du quartier des Chartrons, un quartier bordelais élégant à deux pas des Quais de la Garonne.

Aux abords de la résidence, où aucun périmètre de sécurité n'était visible tout au long de l'après-midi, la police technique et scientifique a effectué les constations nécessaires jusqu'à la levée des corps. Un représentant du parquet était également sur place.

Une employée de l'établissement, qui n'a pas souhaité donné son nom, a indiqué avoir pris son service après le drame, et n'avoir été informée qu'alors. Le directeur de la résidence n'était pas joignable lundi après-midi.

Une employée d'un bar situé tout près de l'appart-hôtel a dit n'avoir "rien entendu" et s'être "rendu compte qu'il se passait quelque chose quand on a vu arriver les pompiers et la police".

"Ca fait peur", a indiqué à l'AFP Liliana, une mère de famille qui habite depuis sept ans dans le bâtiment mitoyen de l'hôtel. "Ici c'est un quartier très calme, on a plutôt l'habitude de voir des vacanciers. C'est vraiment étonnant, on a rien entendu, on s'est demandé ce qui se passait en voyant les pompiers", a-t-elle dit.

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