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Les paris sportis en hausse sur Internet

Un site de jeux en ligne le 31 mars 2011 [Miguel Medina / AFP/Archives] Un site de jeux en ligne le 31 mars 2011 [Miguel Medina / AFP/Archives]

Paris sportifs gagnants, paris hippiques au pas, poker en baisse sensible: les jeux d'argent en ligne, touchés aussi par la crise, présentent un bilan contrasté marqué également par l'utilisation accrue des moyens mobiles (téléphone, smartphone, tablette...) par les joueurs.

L'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) a publié lundi son analyse pour le deuxième trimestre 2013 du marché qui compte 20 opérateurs exploitant 32 agréments (15 poker, 9 paris sportifs et 8 paris hippiques).

Ainsi au deuxième trimestre, le montant des mises sur les paris sportifs progresse de 5,7 % à 198 millions d'euros par rapport au deuxième trimestre 2012 (187). Commentant pour l'AFP ce bilan, le président de l'Arjel Jean-François Vilotte a estimé que les paris sportifs "sont en passe de s'installer dans la culture du jeu des Français".

Le produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) enregistre une hausse de 3 %.

Les trois sports préférés des parieurs restent le football (53 % des mises), le tennis (28 %) et le basket-ball (8 %) et représentent près de 90 % des mises. Si le football a baissé au deuxième trimestre (- 5 %) en raison de l'Euro en 2012, "la forte médiatisation du PSG et plus généralement de la Ligue 1 a très certainement insufflé une dynamique" aux paris sportifs, relève l'Arjel.

Le tennis (+ 18 %) a bénéficié de l'augmentation des mises sur Roland-Garros (+ 18 %) et le basket-ball (+ 23 %) a été porté par le bon parcours de l'équipe de France féminine, arrivée en finale de l'Euro.

La population des parieurs sportifs continue à rajeunir, la part des joueurs de 18-24 ans passant au deuxième trimestre 2013 de 24 % à 28 %. Un chiffre corrélé par l'augmentation du pourcentage des joueurs misant via les nouveaux supports (téléphone portable, smartphone, tablette), qui passe de 18 % à 25 %.

Recettes fiscales

Jean-François Vilotte, le président de l’'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), le 27 janvier 2011, à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]
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Jean-François Vilotte, le président de l’'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), le 27 janvier 2011, à Paris
 

Les paris hippiques, après plusieurs trimestres consécutifs de stabilité, affichent leur première baisse (1,5 %) depuis l'ouverture du marché des jeux en ligne en juin 2010, avec 273 millions d'euros de mises (278 millions en 2012), une baisse que le président de l'Arjel attribue à "la conjoncture économique". Mais, note l'Arjel, les mises du premier semestre 2013 (578 millions d'euros) restent supérieures de 1,7% à celles de 2012 (569).

Chez les turfistes, la tendance est au vieillissement des joueurs. Les parieurs ne sont que 18% à utiliser les moyens mobiles, contre 25% pour les parieurs sportifs ou 28% pour les joueurs de poker.

Le poker en ligne connaît une chute sensible des mises puisque le cash-game (le joueur, contrairement à un tournoi, entre ou sort à sa convenance) a enregistré 1.266 millions d'euros de mises, soit une diminution de 16% par rapport au deuxième trimestre 2012. Il s'agit, souligne l'Arjel, de la plus forte baisse constatée depuis l'ouverture du marché.

Tout comme les mises pour les tournois qui sont en diminution de 1% pour la première fois depuis l'ouverture du marché.

Ces baisses, dues à un "manque d'attractivité du marché français", risquent de détourner les joueurs vers les opérateurs illégaux, dit Jean-François Vilotte qui plaide depuis des mois pour une modification des règles afin de rendre le poker en ligne plus attractif. Le patron de l'Arjel suggère d'autoriser d'autres variantes de poker et de permettre à des joueurs français de s'affronter avec des joueurs d'autres pays européens, comme les Italiens ou les Espagnols.

"Personne n'a intérêt à une augmentation des mises chez les opérateurs illégaux qui échappent à la fiscalité française", prévient Jean-François Vilotte, ajoutant que pour la "première fois on risque de connaître en 2013 une baisse des recettes fiscales", actuellement de 330 millions d'euros par an pour l'ensemble du secteur des jeux en ligne.

 

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