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La guerre des palaces

Le Plaza Athénée va entamer des travaux afin de conserver son label "palace". [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Pour rester ou faire partie du club très fermé des palaces, les hôtels de luxe de la capitale se livrent une véritable bataille. Après le Ritz et le Crillon il y a quelques mois, c’est au tour du Plaza Athénée de fermer ses portes aujourd’hui.

 

L’hôtel de l’avenue Montaigne fait l’objet d’importants travaux pendant sept mois, pour devenir toujours plus luxueux. C’est l’argent qui est le nerf de cette guerre, où des sommes colossales sont investies : 140 millions d’euros pour le Ritz et 80 millions pour le Crillon. Tous deux comptent obtenir le prestigieux label «palace» créé en 2010 et délivré par l’agence de développement touristique Atout France. De son côté, le Plaza Athénée l’a déjà et va dépenser 100 millions d’euros pour le conserver.

 

38 critères très sélectifs

Car les conditions pour obtenir ce précieux sésame sont très strictes, et seules six adresses parisiennes le détiennent aujourd’hui. Selon Atout France, qui visitent ces lieux, seuls peuvent y prétendre les 188 hôtels classés cinq étoiles en France.

Un palace doit symboliser «l’excellence et la perfection, le luxe et l’intemporalité», ce qui passe par 38 critères à remplir très sélectifs. Que ce soit le nombre de chambres (entre 50 et 200), le ratio de personnel par chambre (près de trois en moyenne), le restaurant qui doit avoir au moins une étoile, ou encore la livraison des bagages dans les chambres en moins de dix minutes… Ces détails font toute la différence.

D’autant que rien n’est défintif, puisque ce label est remis pour une durée de cinq ans et peut être perdu si le niveau baisse.

C’est ainsi que le Crillon a décidé de construire notamment un spa et une piscine pour répondre aux critères. Quant au Ritz, la refonte «promet d’être totale», selon son propriétaire, le milliardaire Mohamed Al-Fayed, qui avait fait rénover les lieux pour la dernière fois en 1979.

De son côté, le Plaza Athénée veut maintenir son excellence à tout prix. En moyenne, un million d’euros sont investis dans chaque chambre, avec pour objectif de faire rêver la clientèle. Car ces établissements historiques voient monter la concurrence. Le Royal Monceau, qui avait rouvert en 2010 après deux ans de travaux, a obtenu fin juillet le label tant convoité. 

 

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