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Chevaline : violente altercation la veille du meurtre

Des journalistes filment un véhicule de la gendarmerie à Chevaline, le 6 septembre 2012 [Philippe Desmazes / AFP/Archives]

Plus d’un an après le quadruple meurtre de Chevaline, l’enquête se centralise désormais autour d’un homme qui a rendu visite à la famille al-Hilli la veille de la tuerie et avec qui le père a eu une conversation animée.

 

Qui est donc ce mystérieux inconnu aperçu en train d’avoir une altercation verbale avec Saad al-Hilli, 24 heures avant que ce dernier soit abattu froidement le 5 septembre 2012 avec sa femme, Iqbal, sa belle-mère Suhaila-al-Allaf et Sylvain Mollier, un ouvrier savoyard, victime collatérale de la tuerie visant la famille al-Hilli ?

L’édition du Parisien de vendredi rapporte que les gendarmes en charge de l’enquête s’activent pour déterminer l’identité de l’homme avec qui Saad al-Hilli a eu maille à partir durant une trentaine de minutes, le lendemain de son arrivée avec sa famille au camping le Solitaire du Lac de Chevaline.

"Une discussion animée mais pas décrite comme véhémente. Mais chacun à son interprétation de ce qu’est une dispute en fonction de sa culture", a expliqué une source judiciaire se basant sur les témoignages de plusieurs campeurs.

Par ailleurs, le procureur d’Annecy a reconnu lors d’un point presse organisé jeudi soir, que les enquêteurs n’étaient toujours pas parvenus à mettre la main sur les passeports des al-Hilli.

"On n'a jamais retrouvé le passeport britannique des époux al-Hilli. Les enquêteurs ont fouillé absolument partout, sur les corps, dans la caravane familiale, dans la maison de Claygate. Il n'est pas impossible que le tueur ait pris ces deux passeports" pour prouver qu'il avait bien tué ses victimes "mais ça paraît drôlement serré", a expliqué Eric Maillaud.

Reste toutefois que des justificatifs d’identité du père de Saad al-Hilli ont bien été retrouvés sur sa dépouille.

Au cours de ces vacances au bord du lac d’Annecy, ce dernier avait effectivement prévu de se rendre à Genève (Suisse) à la banque qui gérait le compte de son père, Khadeem, créditeur de 780.000 livres sterling (environ 917.000 euros).

Depuis la mort de Khadeem al-Hilli (le père, ndlr), ses deux enfants, Saad et l’aîné Zaïd, étaient en conflit à propos de l’héritage.

 

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