Natacha Bouchart, la sénatrice-maire UMP de Calais, a posté sur sa page Facebook un message invitant les Calaisiens à signaler par courriel les squats de migrants dans sa ville. Une méthode qui suscite de nombreuses réactions, entre indignité et approbation.
Le message a été posté mercredi soir. Sur son compte Facebook, la maire UMP de Calais Natacha Bouchart, s’adresse "tout particulièrement aux Calaisiens et Calaisiennes touchés par les nombreux squats de migrants".
"Nous faisons le maximum pour vous", explique-t-elle, avant d’indiquer une adresse e-mail grâce à laquelle ses administrés peuvent signaler ces situations. Objectif : permettre à la police d'intervenir "en utilisant une procédure spécifique uniquement valable dans un délai de 48 heures à partir du constat d'intrusion."
Avec ce post, Natacha Bouchart s’adresse aux Calaisiens mais interpelle également le gouvernement et les pouvoirs publics. Elle dit recevoir beaucoup de plaintes et explique que les squats "posent des problèmes avec les riverains, en plus des problèmes de sécurité et d’hygiène".
Une méthode "saluée" par certains, "choquante" pour d’autres
Le post de la maire de Calais a suscité des dizaines de "likes" ainsi que de nombreuses réactions. Si certains approuvent la mesure, comme Isabelle qui écrit "Noté et partagé, oui de plus en plus nous Calaisiens avons du mal à se sentir chez nous". D’autres au contraire n’acceptent pas la méthode et estiment, comme Clémence, que les migrants "veulent juste un toit".
De leur côté, les associations qui travaillent auprès des populations migrantes sont indignées. Valentin de No Border, cité par le Figaro, trouve le message de la maire "très choquant" et selon lui le but est purement "électoraliste". "C'est un appel à la délation", déplore-t-il. "La maire communique sur une pratique qui existe déjà, mais là, ses positions sont plus claires (…) c'est à elle de mettre en place un hébergement pour les personnes en transit. Là, elle veut monter la population calaisienne contre les migrants, dans une perspective électoraliste."
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