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Comment être solidaire ?

Un bénévole de la banque alimentaire du Calvados collecte des provisions, le 24 novembre 2006 dans une grande surface à Caen [Mychele Daniau / AFP/Archives]r

La générosité des Français a tendance à fléchir. A l’approche de Noël, les associations redoublent donc d’efforts pour aider les plus démunis. Les moyens de participer sont nombreux.

 

Noël approche à grands pas. Les décorations ont déjà envahi les vitrines des centres-ville, les listes de cadeaux sont finalisées et les bons petits plats sont pratiquement au four. Mais derrière la fête, un triste constat : la générosité des Français est en berne.

Alors qu’ils avaient progressé de 8 % en 2010 et de 5,6 % en 2011, les dons caritatifs n’ont augmenté que de 1 % en 2012, pour un total d’environ 4 milliards d’euros, selon le dernier bilan annuel dressé par l’association Recherches & Solidarités.

Un ralentissement qui s’explique notamment par le fait que de nombreux donateurs, modestes eux-mêmes, sont à leur tour touchés par les difficultés économiques.

L’organisme estime ainsi que, depuis 2007, environ un tiers des donateurs ont arrêté leurs gestes de générosité à cause de la crise. Et les tendances pour 2013 «semblent fragiles», s’inquiète Recherches & Solidarités.

Mais les associations n’ont pas le choix, elles qui font l’une après l’autre le même constat alarmant : la précarité gagne du terrain en France plus de 8,5 millions de personnes se trouvent ainsi sous le seuil de pauvreté, avec moins de 977 euros par mois selon l’Insee.

Ce qui signifie davantage de repas à servir, et davantage de personnes en détresse à accompagner. 

 

Donner directement de l’ argent

L’argent reste le nerf de la guerre. Les Restos du cœur, l’une des associations préférées des Français en termes de dons (elle a récupéré l’an dernier 83,8 millions d’euros auprès du public), a lancé fin novembre sa 29 e campagne hivernale.

Avec inquiétude : alors qu’ils ont aidé 960 000 personnes l’an dernier, les Restos s’apprêtent à dépasser le triste seuil du million de bénéficiaires dans le besoin. «Ce sont les dons des particuliers qui nous permettent de continuer nos actions», indique l’association, qui récolte de l’argent en ligne, par courrier, ou de manière régulière, par prélèvement automatique. 

IDE

La Fondation Abbé-Pierre est elle aussi à pied d’œuvre. Sa volonté : épauler les sans-abri, qui sont passés selon elle de 100 000 à près de 150 000 en l’espace de dix ans. Avec un slogan : «Ils ont eu un passé.Aidons-les à retrouver un avenir.»

Elle tente aussi de donner un coup de main aux 3,6 millions de Français vivant dans des conditions jugées «très difficiles». La Fondation accepte tous les types de dons, que ce soit au coup par coup ou des contributions régulières. Ses ressources avaient atteint l’an dernier 42 millions d’euros.

Reste que le don financier, geste d’entraide, est aussi un moyen d’alléger sa feuille d’impôts. Car l’Etat a mis en place un système d’incitation fiscale pour ceux qui mettent la main à la poche.

Une personne qui fait un don peut ainsi déduire de son impôt sur le revenu 75 % du montant si le versement est en faveur d’un organisme d’aide aux personnes en difficulté, et 66 % pour une cause d’intérêt général.

 

Donner des aliments, des vêtements…

Difficile de les rater dans les supermarchés. Les Banques alimentaires ont investi 10 000 grandes surfaces ce week-end, récoltant au passage 12 500 tonnes de nourriture, soit 25 millions de repas. Pour ceux qui les auraient manqués, il y a d’autres moyens de se rattraper.

En se tournant par exemple vers Le Secours populaire, qui lance aujourd’hui sa campagne des Pères Noël verts. Ils ont pour mission d’offrir à des dizaines de milliers de familles une fête de Noël digne de ce nom. Les membres de l’association vont collecter en décembre, dans les magasins et les entreprises, des jouets neufs pour les enfants, mais aussi des produits alimentaires festifs.

Les dons en nature (meubles, vêtements, livres) sont également possibles auprès d’Emmaüs. Plus d’une centaine de communautés sont réparties à travers le pays.

 

Donner de sa personne

Pourquoi ne pas s’investir directement ? Pour ceux qui n’ont pas les moyens, ou qui souhaitent tendre la main concrètement, Noël est la bonne période pour offrir un peu de temps aux autres.

Les petits frères des Pauvres recherchent des bénévoles. Seuls, en famille ou entre amis, les volontaires partageront un réveillon avec des personnes âgées isolées.

Des actions pour la santé ou l’éducation, la Croix-Rouge en propose toute l’année, grâce à un réseau de 50 000 bénévoles qui ne demande qu’à s’agrandir.

 

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