En coulisse, on l’appelle la loi «anti-Amazon». Examinée ce mercredi par les sénateurs après avoir été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale début octobre, cette proposition de loi interdit, lors de la vente d’un livre sur Internet, de cumuler une remise de 5 % sur le prix de l’objet et la gratuité de sa livraison.
Objectif : éviter l’asphyxie des librairies traditionnelles par les sites de ventes en ligne, notamment le géant Amazon.
Lors de l’examen de la proposition de loi en Commission au Sénat, l’élue socialiste Bariza Khiari a ainsi expliqué que le texte permettait de «rétablir des conditions plus équitables d’exercice de la concurrence sur le marché du livre».
Son adoption à l’Assemblée nationale avait ravi le Syndicat de la librairie française, qui s’était félicité de ce «dispositif équilibré». Amazon, en revanche, avait fustigé une mesure qui «pénaliserait d’abord le pouvoir d’achat des Français» et nuirait particulièrement les «petits éditeurs».
Amazon envisage de livrer ses clients avec des drones
Amazon interdit la vente de foie-gras
Droite et gauche s'unissent contre Amazon
Le patron d’Amazon s’offre le Washington Post