Le témoignage d'un employé municipal d'une ville voisine de Guermantes (Seine-et-Marne), en poste au moment de la disparition d'Estelle Mouzin, la jeune fille de 9 ans disparue en janvier 2003, pourrait relancer l'enquête.
Depuis 10 ans, la brigade criminelle de la police de Versailles explore sans succès toutes les pistes pour résoudre l'énigme de la disparition d'Estelle Mouzin. Le Parisien rapporte ce jeudi le témoignage de Jean-Claude Petit, un ancien agent du service voirie de Bussy-Saint-Georges, ville limitrophe de Guermantes qui pourrait relancer l'affaire.
Au moment des faits, "il faisait froid. On a salé les rues jusqu’à 2 heures du matin" se souvient-il.
Or, un de ses collègues lui raconte le lendemain qu'il a vu un certain Seddik M, un autre agent de la voirie de la commune, en pleine nuit à l'entrepôt de sel de la ville. "Ça m’a étonné car il n’était pas d’astreinte", lui aurait confié son collègue.
La semaine suivante, continue Jean-Claude Petit, un autre employé de la commune s'est étonné que sa camionnette ait fait 800 km en l'espace d'un week-end. "Un ticket de sortie d’autoroute au Havre" aurait même été retrouvé selon Jean-Claude Petit. Pour mémoire, les enquêteurs cherchent la trace d'une camionnette blanche, signalée à l’époque par une collégienne.
Des détails différents
Cette assertion a néanmoins été corrigée par l'utilisateur de la camionnette. Ce n'était pas un Renault Express comme l'affirme Jean-Claude Petit, mais un Iveco. Et ce n'est pas un ticket d'autoroute qu'il aurait retrouvé dans le vide-poche, mais un billet de ferry pour l'Angleterre.
Deux versions difficiles à vérifier dans la mesure où la mairie de Bussy-Saint-Georges n'a jamais été informée de ces faits et où elle recourt à la location de véhicules pour ses services.
Quant à Seddik M., il passait pour "un être ingérable et parfois violent, ne se gênant pas pour lancer des menaces sexuelles à l’adresse des collègues femmes", précise Jean-Claude Petit. Licencié à l'issue d'une procédure disciplinaire, il est devenu SDF et s'est pendu en septembre 2009. Les enquêteurs de la cellule Estelle ont indiqué au Parisien qu'ils allaient vérifier ces informations.
Estelle Mouzin : la piste Fourniret s'éloigne
Disparition d'Estelle Mouzin : dix ans d'enquête et 150 gardes à vue pour rien ?