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Qui est Alain Soral, ce proche de Dieudonné ?

Dieudonné et Alain Soral [OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP]

Depuis le début de la polémique liée à Dieudonné, les enquêtes se multiplient pour décortiquer la "galaxie" de l'humoriste. Exercice difficile tant l'humoriste aime à brouiller les pistes. Mais s'il est un soutien durable, proche et récurrent, c'est bien Alain Soral, un écrivain franco-suisse. 

 

Né en 1958 à Aix-les-Bains (Savoie), Alain Bonnet à l'état-civil, grandit en région parisienne, puis à Grenoble et à Annemasse. "Comme beaucoup d'adolescents grenoblois tourmentés, je faisais partie de la bande des «zonards» (les marginaux oscillant entre contre-culture et gauchisme) qui traînaient autour de la place Grenette. J'avais les cheveux longs, je planais sur Rock Bottom de Robert Wyatt tout en militant mollement contre l'implantation de la centrale nucléaire de Malville" écrit-il en 2002 en évoquant cette époque.

Il "monte" en 1976 à Paris, dépourvu du baccalauréat. Puis il intègre un peu plus tard l'école des Beaux-Arts. Il devient ensuite professeur de mode à l’ESMOD. Avec le succès de sa sœur Agnès Soral (star du film Tchao Pantin sorti en 1983), il commence à fréquenter le tout-Paris underground dans les années 1980.

Il publie en 1991 son premier roman autobiographique « Le jour et la nuit ou la vie d’un vaurien » (Calmann-Lévy). Huit ans plus tard, il critique vivement le féminisme dans son essai « Vers la féminisation », paru en 1999. Mais sa défiance à l'égard de la cause des femmes... ne l'a pas empêché de se marier en 1996, année au cours de laquelle on le voit également faire une apparition dans le film de Catherine Breillat : "'Parfait Amour".

 

PC / FN / E&R

 

Militant du Parti communiste dans les années 1990, proche des courants internationalistes, il s’en éloigne ensuite pour divergences idéologiques. C'est au cours des années 90 que naît en lui le projet d'une synthèse entre la préoccupation sociale et la défense de la nation. Au-début des années 2000, on le voit parfois sur les plateaux de télé où on le surprend à pourfendre un certain... Dieudonné, dont l'antiracisme l'irrite.

En 2006, il rejoint officiellement le Front national avant d’être nommé, en novembre 2007, au Comité central du parti par Jean-Marie Le Pen. Il participe pleinement à la dernière campagne de Jean-Marie Le Pen en vue de l'élection présidentielle de 2007. "Le seul candidat alternatif est Jean-Marie Le Pen" déclare t-il au cours d'une conférence de presse au côté de Louis Aliot.

 

 

Il claque la porte du FN en février 2009, notamment à cause d'un différend avec Marine Le Pen qu'il considère comme responsable de sa relégation à une place secondaire sur la liste francilienne du FN, constituée en vue des élections européennes.

Entre-temps, il avait fondé, en 2007, sa propre association politique Egalité & Réconciliation. Adoptant le slogan "Gauche du travail et Droite des valeurs", il entend rassembler la jeune génération « pour une réconciliation nationale ». Cinq ans plus tard, en 2009, il la met au service de la "liste antisioniste" initiée par Dieudonné pour les élections européennes. Car depuis 2004, les deux hommes sont devenus très proches.

 

 

S'ils demeurent très liés aujourd'hui, ils entendent bien naviguer chacun suivant leurs caps respectifs, comme vient de le rappeler vertement la compagne de Dieudonné, Noémie Montagne, dans un courriel envoyé à Alain Soral.

Si le n°1 d'Egalité & Réconciliation suscite aujourd'hui moins de remous que son camarade Dieudonné, il n'en demeure pas moins confronté à des manifestations d'hostilité récurrentes. C'est ainsi par exemple que le maire de Nice Christian Estrosi a demandé récemment l'interdiction de la conférence qu'il devait prononcer à Nice le week-end prochain

 

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