Ça grimpe encore mais de plus en plus lentement. La population française a atteint le 1er janvier les 66 millions d’habitants, selon les dernières données de l’Insee.
Un total atteint grâce aux 280 000 individus venus grossir les rangs en 2013. Mais si cette hausse de 0,4% place la France parmi les meilleures en Europe (+0,2 % en UE entre 2008 et 2013), elle est néanmoins synonyme de ralentissement : jamais, depuis 2000 (+0,5 %), la population n’avait progressé aussi lentement.
Moins de naissances, plus de décès
Première raison à ce coup de frein : les naissances (810 000), en baisse de 1,3 % par rapport à 2012. Le nombre de femmes en âge de faire des enfants (20 – 40 ans) chute depuis 1995, et la fécondité patine. Elle est passée en 2013 sous la barre des deux enfants par femme (1,99), alors qu’elle était encore de 2,03 en 2010.
«La décision d’avoir un enfant dépend des projets familiaux et professionnels, mais peut aussi être influencée par le climat économique», note Pascale Breuil, chef de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee. Autrement dit, la crise a pu pousser certains à retarder leur envie de pouponner.
En parallèle, la tendance est à l’augmentation des décès (572 000 en 2013, un sommet depuis 1994). Une forte épidémie de grippe a, certes, frappé en début d’année, mais c’est davantage le vieillissement de la population qui est en cause : des générations de plus en plus nombreuses arrivent aux âges où l’on meurt le plus (86 ans pour les hommes, 92 ans pour les femmes). Un phénomène «inéluctable», selon Pascale Breuil.
66 millions de Français au 1er janvier 2014
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