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Ce qu'il faut retenir de l'entretien de Hollande

François Hollande quitte le plateau de BFMTV et RMC le 6 mai 2014 à Paris, où il a passé une heure à défendre le bilan de ses deux premières années au pouvoir [Thibault Camus / AFP] François Hollande quitte le plateau de BFMTV et RMC le 6 mai 2014 à Paris, où il a passé une heure à défendre le bilan de ses deux premières années au pouvoir [Thibault Camus / AFP]

Principales déclarations de François Hollande mardi lors d'un entretien accordé à RMC et BFMTV, deux ans jour pour jour après son élection à l'Elysée:

 

- 1: Deux ans à l'Elysée

"Je savais quelle était la situation du pays, je ne l'avais d'ailleurs pas dissimulée. Elle était grave: des déficits considérables, une dette qui avait progressé de 600 milliards, une perte de compétitivité, une zone euro qui était dans la turbulence. Franchement, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait dès le lendemain des lendemains qui auraient chanté. (...) En 2012, si j'ai gagné, ce n'est pas parce que j'avais un programme étincelant, c'est sans doute parce que mon prédécesseur, sans doute, avait échoué, c'est parce que les Français savaient bien quelle était l'ampleur de la crise."

 

- 2: Chômage

"S'il y a échec, il est sur une promesse que j'ai faite et répétée d'inverser la courbe du chômage. Ce n'est pas encore le cas. Nous l'avons stabilisée, nous ne l'avons pas inversée. Donc je me bats pour que cette promesse qui est la seule qui compte aux yeux des Français soit tenue. (...) La baisse du chômage, c'est mon obsession."

 

- 3: Le début du quinquennat

"Avais-je dissimulé la gravité de la crise ? Non. Je l'avais évoquée pendant la campagne présidentielle. Est-ce que je n'ai pas suffisamment dit au lendemain de l'élection que la situation que j'avais trouvée était grave ? Oui, je ne l'ai pas suffisamment dit parce que je n'ai pas voulu simplement me défausser. (...) Il y a un point que je n'ai pas suffisamment souligné, c'était la dégradation de la compétitivité de l'industrie française. (...) Ai-je tergiversé, hésité, attendu ? Non, j'ai pris tout de suite une décision qui n'était pas facile pour mes amis, j'ai dit +il faut alléger le coût du travail des entreprises+".

 

- 4: Avenir personnel

"Je préfère aller au contact des Français. Ceux qui se livrent à ce type de manifestation, le dialogue est difficile mais c'est assez rare. Je préfère regarder les Français en face" (...) "Je suis dans un combat. Ce n'est pas mon avenir ou ma réélection qui compte, c'est l'avenir de la France." (...) "Moi, je n'ai rien à perdre". (...)

 

- 5: Vie privée, pratique du pouvoir

"La vie privée relève de la vie privée (...) Et je n'ai pas à confondre vie privée et vie publique. Vous ne pouvez pas laisser penser que je ne l'aie pas été (digne, NDLR). Jamais je ne me suis livré à je ne sais quelle facilité, confusion. Jamais je n'ai été dans une forme de vulgarité, de grossièreté. (...) J'ai toujours veillé à respecter l'indépendance de la presse, de l'audiovisuel, de la justice. Jamais je n'ai fait en sorte que l'Elysée soit un lieu de confusion avec des partis ou avec des idéologies."

 

François Hollande: " Jamais je n'ai été dans... par BFMTV

 

- 6: Accusation "d'amateurisme"

"Amateurisme quand il s'est agi de sortir de la crise de la zone euro ? Amateurisme quand il s'est agi d'intervenir au Mali quand personne ne le faisait et que le terrorisme était en train de gagner la partie ? Amateurisme quand il s'est agi d'aller en Centrafrique pour éviter un génocide ? Amateurisme sur la crise syrienne quand j'ai été le seul chef d'Etat occidental à dire +Attention, ce qu'on est en train de laisser faire, c'est un massacre+?. Je préfère prendre mes responsabilités et être jugé sur mes résultats."

 

- 7: Pacte de responsabilité

"Je ne change pas de politique. Dès le mois de novembre 2012 (...) je décide d'alléger le coût du travail, de créer le CICE (...) Le 14 janvier, je dis il faut aller encore plus loin, encore plus vite parce que le pays doit avoir des résultats. On allège de 10 milliards de plus le coût du travail, on va simplifier encore d'avantage des procédures et pour financer l'ensemble de ce dispositif, je fais l'annonce d'un plan d'économies de 50 milliards. Il y a là un approfondissement, une accélération parce que je veux ces résultats et ces résultats viendront."

 

- 8: Manuel Valls 

"Je pensais que Jean-Marc Ayrault avait fait du bon travail (...), des actes majeurs pour la compétitivité, pour l'emploi et la réduction des déficits. Mais il y a une élection et une sanction qui est prononcée, je l'entends. Une réorganisation est nécessaire. (...) Je salue ce qu'a fait Jean-Marc Ayrault, c'était important pour le pays et on s'en souviendra mais je pense que Manuel Valls, avec une équipe resserrée, 16 ministres, doit donner l'impulsion nécessaire."

 

- 9: Pierre Gattaz

"Ce n'est pas moi qui augmente M. Gattaz. Chacun doit être responsable. On ne peut pas demander la baisse du Smic, voire sa suppression, et en même temps considérer qu'il n'y a pas de salaire maximum."

 

- 10: Alstom

"J'ai dit +non, on ne peut pas négocier un plan de vente du capital d'Alstom, M. Bouygues ne peut pas vendre sa participation sans que l'Etat dise son mot+. Nous ne sommes pas partie au capital mais l'Etat fait de la commande publique à Alstom. J'ai donc pu obtenir un délai (...) (L'offre de General Electric) n'est pas suffisante donc elle n'est pas acceptable. Il y a une autre offre, on va essayer de la faire apparaître, faire en sorte que les offres puissent être enrichies pour l'emploi. (Entrée de l'Etat au capital ?) Aujourd'hui, je préfère améliorer les offres. (...) Nous avons suffisamment de moyens de pression pour faire en sorte qu'à la fin du processus, ce soit bon pour Alstom (...)"

 

- 11: Le "retournement"

"Nous avons stabilisé la zone euro, installé une union bancaire pour lutter contre la finance que je dénonçais au Bourget. La taxe sur les transactions financières était inexistante jusqu'à présent, elle est là. En France, nous avons taxé les bonus bancaires, introduit une loi de séparation des activités spéculatives des activités de dépôt et fait en sorte que nous ayons une banque publique d'investissement. Est-ce qu'aujourd'hui les taux d'intérêt en France sont hauts ? Ils sont les plus bas de notre histoire. Donc la finance, elle a été maîtrisée."

 

- 12: "Aimez la France"

"Je ne dis pas d'aimer le président de la République, le Premier ministre ou le gouvernement, je leur dis d'aimer la France. (...) Parlez de la France, aimez la France, faîtes vivre la France, la France est un grand pays (...)"

 

- 13: Réformes territoriales, régionales et cantonales 2016

"Toutes ces structures ne sont plus lisibles pour les Français. (...) J'ai demandé au gouvernement de Manuel Valls d’accélérer la réforme territoriale et je vais procéder à une consultation des principaux chefs de partis politiques pour que nous puissions, pour les élections régionales et cantonales à venir, avoir un nouveau découpage pour les régions. (Date des élections) Si c'est 2016, ça permettrait d'avoir le temps. (...) Onze ou douze régions et pour les départements, je pense que les conseils généraux ont vécu (...)"

 

François Hollande évoque sur BFMTV et RMC un... par BFMTV

 

- 14: Droit de vote des étrangers aux élections locales

"Je n'ai pas voulu introduire ce texte avant les élections municipales, parce qu'on nous en aurait fait le reproche. Ce texte sera de nouveau proposé après les scrutins pour que dans la préparation (des élections) qui viendront dans six ans, il puisse y avoir cette réforme"

 

- 15: Elections du 25 mai en Ukraine

"J'ai eu, par des voies indirectes, un rapport avec Poutine pour lui signifier combien cette élection était pour la France, majeure". La Russie "ne peut pas être regardée comme un pays qui veut empêcher un autre pays, l'Ukraine, d'exprimer par la voix populaire le destin qu'elle choisit". "Nous avons le devoir, les Européens, d'être cohérents. "Est-ce que l'Europe est capable de porter un message simple, unique et avec les moyens de pression suffisants, les sanctions. La France et l'Allemagne sont sur cette position et c'est ce qui peut nous permettre d'avoir l'élection du 25 mai". Si le scrutin 'avait pas lieu, "ce serait le chaos et le risque de guerre civile". "Nous y sommes presque".

 

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