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Voici le portrait-robot du tueur francilien

L'ONDRP a réalisé une étude montrant les caractéristiques du tueur francilien. Photo d'illustration. [Archives AFP. ]

Par qui, pourquoi et comment sont perpétrés les homicides dans la capitale et ses environs ? Selon les une étude publiée ce 12 novembre par l’ONDRP sur les homicides constatés entre 2007 et 2013, le tueur francilien est un homme jeune qui agit le samedi soir à l’aide d’une arme blanche.

 

L’ONDRP – Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales – a publié mercredi une étude visant à déterminer le profil type du tueur parisien, ses motivations et ses modes de fonctionnement.

Cette étude, dévoilée par Le Parisien, s'appuie sur l’analyse de 602 homicides constatés entre 2007 et 2013 à Paris et dans la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne).

 

Les coupables sont des hommes jeunes…

Parmi l’ensemble des personnes mises en cause dans un homicide francilien, 91% sont des hommes, pour la plupart jeunes : 33% ont entre 15 et 24 ans. Les hommes sont aussi les plus nombreux à être visés par ces crimes : 7 homicides sur 10 touchent un individu de sexe masculin.

Les 15/34 ans représentent 40% des victimes et 64% des personnes mises en cause dans les 602 crimes passés au crible, tous sexes confondus, selon les chiffres de l’ONDRP.

 

... qui tuent à l’arme blanche le samedi soir

L’arme blanche est utilisée dans 34% des cas d’homicides alors que 28% des crimes sont causés par des coups. Les objets tranchants sont majoritairement utilisés dans les conflits familiaux alors que les armes à feu sont privilégiées lors de règlements de compte.

Alors que le début de semaine est très calme, l'approche du week-end s'accompagne d'une hausse des violences. Le samedi soir représente un pic : c'est le moment le plus meurtrier de la semaine.

 

Etrangers : 39% des criminels, 50% des victimes

Les homicides sont plus d’une fois sur trois la résultante d’une "altercation préalable", une dispute, un accrochage ou une vengeance. Ensuite viennent les crimes liés à des différends conjugaux et familiaux (28%) – qui se déroulent souvent dans un cadre privé – alors que 19% des meurtres sont liés à une activité criminelle (règlements de compte...).

Souvent les agresseurs et les agressés se connaissent, ce qui favorise un taux d’élucidation élevé, explique Christophe Soullez, le chef de l’ONDRP. Il est à noter que les étrangers sont souvent impliqués dans les homicides. Mis en cause dans 39% des cas, ils en sont les victimes 1 fois sur 2. 

Christophe Soullez se montre positif quant à l'évolution de la criminalité : "on est clairement dans un processus de baisse. Sur le temps long, par rapport au Moyen-Age, c’est très significatif", explique t-il 

 

 

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